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l'Algérie en quête d'un nouveau régime de croissance
Stratégie de développement à l'horizon 2030
Publié dans El Watan le 22 - 07 - 2013

A l'occasion d'une rencontre qui s'est déroulée récemment à Alger, Bachir Messaïtfa, Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques a mis en relief le danger qui guette l'Algérie si rien n'est fait pour prendre en charge la demande sociale d'une population qui dépassera allègrement les 50 millions d'habitants à l'horizon 2030.
Il faudrait en effet, créer dans un contexte de forte réduction des recettes d'hydrocarbures, pas moins de 10 millions d'emplois nouveaux, construire des centaines de milliers de logements dotés d'équipements collectifs, assurer la formation de millions d'élèves et étudiants et garantir les soins et la sécurité sociale à une population de plus en plus nombreuse et vieillissante. Le tableau est effectivement sombre et porteur de très graves dangers pour la cohésion sociale et la stabilité politique. Si rien de sérieux n'est fait pour prendre du mieux possible cette demande sociale en constante augmentation, de graves troubles politiques et sociaux seraient, en conséquence, fortement à craindre.
C'est pourquoi le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre recommande d'agir énergiquement et dès à présent en vue de la mise en œuvre d'un nouveau modèle de croissance qui ne sera pas uniquement porté par l'Etat, mais par toutes les forces vives de la nation. Un plan d'action en phase avancée d'élaboration qui sera prochainement examiné par le conseil de gouvernement indiquera avec force précision aux opérateurs des divers secteurs structurant notre économie les nouvelles manières d'agir et les outils modernes de gestion à intégrer, pour en finir avec les archaïsmes qui entravent leurs performances productives.
Il faut à tout prix, insiste à juste titre Bachir Messaïtfa, que les principaux acteurs économiques qui constituent les entreprises, les institutions financières et les départements ministériels concernés, intègrent dans leur management les outils modernes de gestion que sont les TIC, les instruments statistiques fiables, l'intelligence économique, l'économétrie ainsi que tous les instruments de veille qui ont permis à des pays, beaucoup moins lotis que le nôtre, d'émerger. Beaucoup reste malheureusement à faire dans ce domaine et si l'état d'esprit rétif au changement qui prévaut aujourd'hui en Algérie continue à sévir, il n'y aura évidemment rien à espérer en termes de renouveau économique.
Notre économie continuera à vivre désespérément des importations, jusqu'à épuisement total de la rente pétrolière qui entame un dangereux déclin.Tout au long des 50 dernières années de l'Algérie post-indépendance, l'économie algérienne n'a jamais fonctionné de manière autonome, car constamment prise en otage par les politiques. S'il y a lieu toutefois de reconnaître que le système socialiste qui a duré jusqu'au milieu des années 80 s'est effondré en raison d'une déferlante mondiale du système capitaliste qui a contraint les autorités algériennes à entamer au plus tôt une transition à l'économie de marché, force est de reconnaître toutefois le manque de détermination des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays à mener au pas de charge les réformes nécessaires à l'instauration du système de marché pour lequel ils avaient pourtant officiellement pris option. De ce fait, plus de 20 ans après le lancement des réformes de 1988, l'Algérie n'est toujours pas parvenue à mettre en place les instruments les plus basiques de l'économie de marché.
1000 milliards de dollars pour les 20 prochaines années
En effet, en Algérie il n'y a aujourd'hui encore ni marché financier, ni marché des changes, ni marché boursier digne de ce nom, ni marché du travail. Les moyens de paiement sont archaïques et l'octroi de crédits aux entreprises irrationnel. Il est pourtant bien évident que sans ces instruments élémentaires de l'économie de marché, les entreprises ne pourront jamais fonctionner comme d'authentiques firmes à même de vivre de façon autonome de leurs ressources et de créer de la richesse. C'est pourquoi, tous les observateurs de l'économie algérienne s'accordent à dire que rien de sérieux ne se fera tant que ces instruments élémentaires de l'économie moderne ne sont pas mis en place.
A défaut, ce sera toujours l'Etat algérien qui financera le développement économique dont la réalisation sera, comme de coutume, confiée à des entreprises publiques qu'il faudra continuellement renflouer et à des sociétés étrangères payées en devises. Ce modèle de croissance tel que conçu, n'a évidemment aucune chance d'atteindre les objectifs de développement souhaités, car il coûtera très cher à l'Etat (environ 1000 milliards de dollars pour les 20 prochaines années) qui aura beaucoup de mal à mobiliser autant de ressources si comme tout l'indique, les recettes d'hydrocarbures venaient à baisser durablement.
Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre et les experts ont donc bien raison de plaider pour un nouveau modèle de croissance intégrant toutes les forces vives de la nation en faisant valoir les apports des sciences et de la technologie. Nous demeurons, quant à nous, convaincus que ce nouveau régime de croissance n'aura de chance de voir le jour et d'être correctement mis en œuvre, que s'il est précédé de l'avènement d'un nouveau régime politique qui placera réellement le développement économique et social du pays au cœur de ses préoccupations.


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