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Hacène Ahrès. Chanteur d'expression kabyle
« La radio censure les chanteurs à textes »
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2006

Des dizaines de chansons produites en 20 ans de carrière, des tournées à Dubaï, en Suisse, en Allemagne et en France, mais Hacène Ahrès se sent écarté des supports médiatiques de son pays. Il est resté 4 ans sans rien produire. Le temps de jeter un regard lucide sur ce qui l'entoure. Pour l'artiste, les motivations sont plus fortes que les déceptions. Son récent album Amour absolu en est la preuve. Il nous en parle dans l'entretien qui suit.
La sortie de l'album Qim d ahulfu a été retardée. Pourquoi ?
Après le dernier album que j'ai sorti en 2002, en hommage aux victimes du printemps noir, je me suis dit que je vais arrêter pour me reposer. J'ai décidé de prendre du recul pour voir clairement les choses. Car, on avait atteint un niveau de confusion où la politique a pris le pas sur la culture. Il n' y avait pas beaucoup de productions. De nombreux chanteurs sont partis à l'étranger. Avec ce recul, je voulais faire quelque chose d'autre, je voulais mettre une touche nouvelle à mon produit. Tout cela a fait que j'ai pris du temps. La sortie de mon dernier album a été annoncée pour fin 2005, mais le décès de mon père l'a retardée. Je l'ai aussi annoncé pour février dernier, mais j'étais en tournée en France et, par conséquent, je ne pouvais pas en assurer la promotion. Il est à présent sorti, mais sans promotion. L'éditeur n'a pas fait ce travail. Il faut dire que mon produit, quelques jours après sa sortie, a été bien accueilli par le public. C'est cela qui compte le plus.
L'émotion prend une bonne place dans votre style musical. Vous ne donnez pas de l'importance à la musique rythmée...
Tout ce qui se fait bien doit se faire avec émotion et la chanson ne doit pas échapper à cette règle. Quand on est émotif, le message passe mieux. Je ne fais pas des chansons sur commande. C'est une nature. Je suis spontané et l'inspiration vient d'elle-même. L'émotion est une expression naturelle pour moi.
Vos inspirations musicales ?
Je m'inspire de tout. J'écoute tout ce qui est bien fait. De la musique turque, occidentale, orientale, kabyle... Là où je découvre une belle mélodie, je cherche à la comprendre, à distinguer l'instrumentation et après, j'essaie d'en profiter en faisant ma propre composition.
Vous chantez Tizlit icebhit usefru (le poème embellit la chanson). Quelle est la place des textes dans vos chansons ?
Une belle musique montée sur un beau texte devient un beau tableau. J'ai chanté le sentiment, l'amour absolu. J'ai donné sa véritable dimension à la musique et le texte aussi. Ils doivent être complémentaires.
Après 20 ans dans la chanson, est-ce que vous êtes satisfait de votre carrière ?
Oui. J'éprouve une satisfaction morale. C'est bien de passer 20 ans à chanter l'amitié et l'amour dans tous ses états. En tant que compositeur, je suis fier de passer 20 ans à chanter les valeurs. Je les ai passés avec mon public qui me suit, c'est la seule chose qui compte. C'est le bilan de ces 20 ans.
Et la carrière continue...
C'est le début d'une étape. Je suis très motivé par l'appréciation faite de mon produit. J'ai encore 20 ans à faire dans la chanson.
Un avis sur la chanson kabyle ?
Elle se porte bien. Seulement, il y a un manque d'infrastructures. Dans ses fondements, la chanson kabyle est une chanson à textes. C'est une chanson réfléchie, faite à base de valeurs revendicatrices. Je crois que ce type de chansons n'arrange pas politiquement les décideurs. A la radio, par exemple, on n'encourage pas ce type de chansons car elles sont un vecteur d'idées anticonformistes et porteuses d'éveil. La chanson protestataire qui véhicule des idées politiques est refusée à l'antenne. Si notre langue a résisté pendant des siècles, c'est grâce au chant. Aujourd'hui, pour étouffer cette langue, on brime la chanson qui la porte réellement. Au contraire, on encourage la chanson qui fait danser et là, je ne critique pas ses auteurs, mais je dois dire que cela ne doit pas se faire au détriment de la chanson qui véhicule un message. Aujourd'hui, on ne diffuse plus ce type de chansons. On opprime la chanson qui éveille les esprits. Remarquez que la radio algérienne, la Chaîne II en premier, ne diffuse plus les chansons de Matoub. C'est une censure qui est grave à mon sens.


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