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La remise en forme des Algériens
Fitness, massage, sauna, musculation, détente, relaxation
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2006

Fitness, massage, sauna, musculation, détente, relaxation... La liste est encore longue pour énumérer tous les vocables d'un nouveau mode de consommation ; un véritable culte qui gagne d'année en année le cœur (et le corps) des Algériens et des Algériennes. Pour certains adeptes, il s'agit avant tout d'une thérapie. Pour d'autres, il est question de se préserver, de garder le moral.
Je me suis inscrit à un club à cause de ma tension. C'est mon médecin qui m'a conseillé de le faire », explique un cadre commercial de 42 ans. Hypertendu depuis 3 ans, il arrive « tant bien que mal » à réguler sa tension non sans la contrainte d'un traitement à vie. Mais il s'avère que l'incontournable Sectral (ndlr : médicament pour la tension artérielle) reste insuffisant, le sujet s'astreint ainsi à un « bon moral ». Etre zen autant que faire se peut. Remède tout indiqué : la « remise en forme » qui reste encore inconnue dans la nomenclature des traitements remboursables par la sécurité sociale. « Je ne lésine pas sur le prix pour la simple raison que je n'ai guère l'intention de choper un ACV (ndlr : accident cardio-vasculaire) en pleine audience », tonne Abdelkrim, 45 ans, avocat au barreau d'Alger. Cet autre « adepte » de la sacro-sainte « remise en forme », s'inscrit, lui aussi, dans la logique « thérapeutique ». « Je ne traîne aucune pathologie, Dieu merci. Mais vu mon âge, je dois faire très attention. Aller régulièrement en salle est une forme de prévention », explique-t-il. Sa « clinique », c'est SoBe-Fitness-Club, située en plein centre de la capitale. « Je m'y rends une fois par semaine. Au registre : massage, sauna et quelques foulées sur le tapis roulant. Il faut dire aussi que j'obéis à un programme tracé par les techniciens du club. Au bout de quelques semaines, j'ai retrouvé une énergie remarquable, m'offrant même le luxe de passer de la taille 46 au 42 », dit-il tout fier.
Relaxe chez Sobe
SoBe est le diminutif de South Beach, une célèbre plage située dans la région de Miami en Floride (sud des Etats-Unis). Ce paradis balnéaire draine des estivants des quatre coins des Etats-Unis mais aussi les caméras de Hollywood pour faire des films de fiction du type Alerte à Malibu. L'exhibition du corps des acteurs et actrices passe en premier plan. En passe de devenir un label mondial de la pratique sportive en salle (fitness, etc.), la « griffe » SoBe a été ramenée en Algérie, il y a une année par un Algérien d'Amérique, Amine Lakehal. Etabli aux Etats-Unis depuis 1981, Amine se dit fier de n'avoir jamais coupé le cordon ombilical avec la « mère patrie ». « La preuve, j'ai investi toute ma fortune dans ce club dont la gestion, le matériel, le coaching, bref tout un savoir-faire, répondent strictement aux normes américaines », dit-il, en mâchant discrètement un chewin-gum sans sucre. Tour du propriétaire : espace « Cardio-vasculaire », espace « Musculation », un autre pour la danse et le 4e est consacré au fitness. Le matériel a pour nom Eliptical, Icarian, Cybex ou Apex. Tout ce qu'il y a de meilleur au monde. Le club dispose également d'un sauna, d'un solarium (pour bronzer à l'aide de rayons ultraviolets), d'un bar diététique (boissons multivitaminées, etc.) de vestiaires et de douches. Les sociétaires sont issus de toutes les couches sociales. « On n'exige pas d'attestation de travail. Seulement un certificat médical attestant que le sujet est apte à la pratique sportive », relève Amine, dans un accent américain. « Nous recevons des hommes politiques, des diplomates, des chefs d'entreprise, des fonctionnaires, des commerçants, des femmes au foyer. Nous avons aussi parmi nous des journalistes. D'ailleurs un grand quotidien arabophone a carrément signé une convention avec le club. Avec cette formule, les tarifs sont plus attractifs », dit-il avec un sourire. Mériem, chirurgien-dentiste de 32 ans, n'hésite pas à rajouter dans sa bioexpress un signe particulier : hyper-stressée. « Mais ce n'est pas une fatalité », rassure-t-elle. Et de divulguer le secret pour « ne pas péter les plombs ». « Je me rends souvent au centre de Thalassothérapie de Sidi Fredj. En général chaque week-end, en compagnie d'un groupe d'amies », confie-t-elle. Avec la formule week-end (3 jours/2 nuits en demi-pension), elle est gratifiée de deux soins offerts par la maison pour 4500 DA. « Juste le temps qu'il faut pour se détendre », dit-elle, paraphrasant ainsi le spot afférent à la formule. Et de s'interroger, comme pour signifier que le coût est à la portée de toutes les bourses : « Connaissez-vous un centre de ce type en Europe qui proposerait une telle formule pour 45 euros. » Ouvert en 1981, le centre de thalassothérapie (soins à base d'eau de mer chauffée) a servi pendant longtemps de structure « sanitaire », puisque conçu exclusivement aux assurés sociaux. Les recettes générées étaient insignifiantes.
Week-end et détente
Depuis sa restructuration, le centre qui trône sur la magnifique baie de Sidi Fredj (unique en son genre en Algérie) est tenu d'engranger des bénéfices s'il veut éviter sa faillite - il figure dans la liste des complexes du secteur public à privatiser. « Aujourd'hui, nous proposons une palette de formules. De la remise en forme, au confort esthétique, en passant par le hammam et la salle fitness. Nous recevons aussi bien des curistes pour un but thérapeutique, dont l'âge est généralement avancé, que des jeunes gens en quête de moments de détente, en somme pour se préserver », nous explique Mme Hafiane, docteur en médecine, chargée du département Marketing. Autre adresse désormais connue sur la place, le centre de balnéothérapie sis à l'orée de la forêt de Bouchaoui. Relevant du secteur privé, l'établissement fait partie du groupe Dar Diaf Hôtels qui contrôle 3 structures à Alger. Comme ses frères jumeaux, Dar Diaf Bouchaoui est construit dans un style arabo-mauresque. « Qui rappelle La Casbah », relève à juste titre un de ses dépliants. L'intérieur n'est pas en reste, le décor des chambres est copié sur celui de la nostalgique ghorfa, fierté des douérette d'El Djazaïr. A l'affiche, balnéothérapie (soins à base d'eau douce traitée), sauna, massage, relaxation, salle de sport. Les cures de remise en forme sont ciblées (détente, santé du dos, poids/forme, spécial jambes et cure beauté). Le luxe est perceptible partout. Cela pourrait dissuader les gens à revenus modestes. Pour Sid Ali Ourtirène, directeur du centre, la fourchette des tarifs fait que le centre « peut accueillir toutes les catégories sociales ». « Nous proposons des soins à titre externe, ce qui est abordable à la bourse moyenne. Entre autres formules, nous avons le spécial week-end qui comprend l'hébergement en pension complète et deux jours de cure, facturée à 11 500 DA. C'est le prix d'une nuit d'hôtel à Alger », dit-il, allusion faite aux palaces 5 étoiles de la capitale. A la rue Hamani (ex-Charasse, Alger-Centre), il y a enfin un espace dédié aux gens « stressés » et à ceux qui « veulent arrêter de fumer ». Géré par l'association pour la sauvegarde de la jeunesse, ce minuscule centre (surface : 6 m2) propose pour 350 DA la séance d'une demi-heure de « soins ». Le « malade » est invité d'abord à poser les pieds sur une machine à fortes vibrations, puis il est soumis à une espèce de ceinture pour masser les parties lombaires avant de s'affaisser sur un long fauteuil plein de câbles et de lampes témoin et dont la particularité est de « s'attaquer » au nerf « défaillant ». C'est du moins ce qu'affirme le président de cette association Abdelkrim Abidat. « Les 350 DA, c'est pour l'entretien du matériel », tient-il à préciser. Cela dit, les plus grands centres de remise en forme continuent d'élire domicile dans les forêts, sur le boulevard longeant le front de mer ou le bas-côté des autoroutes. Coût 0 dinar pour l'indétrônable discipline : le footing en plein air.


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