Les habitants d'Ath Vouali, village relevant de la commune d'Ath Mansour, à 50 km à l'est de Bouira, ont fermé dimanche dernier les deux antennes de la Sonelgaz (SDC) et d'Algérie Télécom (Actel) à M'Chedallah. Cette action a été menée par une foule de citoyens pour protester contre la «situation catastrophique du réseau électrique, qui constitue un danger permanent pour la population», clament les protestataires. Ce réseau, très vétuste, date des premières années de l'indépendance. «Il est impératif de le rénover. Depuis 2002, un projet de rénovation de ce réseau électrique avait été annoncé. Les responsables concernés nous avaient alors promis que tout le village sera équipé avec des câbles torsadés dès la fin 2003. Après 11 années d'attente, l'engagement n'a toujours pas été honoré», clament les protestataires. Lors d'un court-circuit de fils électriques qui a provoqué la chute de ces derniers à côté de nombreux écoliers, une scène de terreur et de panique a été vécue au village Ath Vouali. Après cet incident, fort heureusement sans gravité, grâce notamment à l'intervention d'un enseignant, «les services de la Sonelgaz ont procédé à des réparations, mais tout juste palliatives. Et le jour de l'aïd El Fitr, le même incident s'est reproduit lorsque des fils électriques se sont détachés de leur pylône de support et ont failli toucher des personnes. On avait frôlé la catastrophe !», dénoncent les protestataires. Une requête a été adressée aux responsables du secteur de l'énergie pour une prise en charge sérieuse de ce problème. Après la fermeture de l'antenne de la Sonelgaz, les protestataires en colère ont fermé aussi l'agence commerciale d'Algérie Télécom (Actel) pour dénoncer la coupure du réseau Internet qui dure depuis plusieurs jours, alors que les abonnés paient régulièrement leurs factures de consommation.
