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Rudolph Waels. Vice-président de Swiscorp
« Nous voulons accompagner les sociétés dans leur développement »
Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2006

Rudolph Waels, vice-président de la banque d'affaires Swiscorp, explique dans cet entretien l'apport du capital investissement aux entreprises algériennes et à l'économie en général
Présentez-nous succinctement la banque d'affaire Swiscorp...
La société Swiscorp active dans la région de l'Afrique du Nord et Moyen-Orient avec deux types d'activités : conseil en fusions et acquisitions, levées de capitaux ou de dettes car si une société veut acheter une autre société, elle a besoin de conseil par exemple Danone qui a acheté Djurdjura ou Henkel qui achète l'ENAD. La deuxième activité est le capital investissement où nous investissons avec notre argent, levé par Swiscorp dans des sociétés pour une durée de trois à six ans avec des montants d'au moins 5 millions de dollars (le ticket d'investissement Swiscorp). Nous avons trois fonds, deux qui vont faire de 100 à 200 millions de dollars chacun d'ici la fin de l'année, Intaj qui va du Maroc jusqu'en Iran, Emerge qui concerne trois pays (Soudan, Algérie et Iran) et un troisième Joussour qui fait la pétrochimie dans le Golfe et aussi en Algérie.
Quels sont les secteurs qui suscitent votre intérêt ?
Si vous regardez ces trois fonds sur l'Algérie, nous pouvons couvrir plusieurs secteurs : Intaj prendra plutôt les secteurs proches des consommateurs type distribution, agroalimentaire, les produits de grandes consommations, tourisme, Emerge va plutôt vers les secteurs de type les cimenteries, les infrastructures, services financiers et l'immobilier, voire la pétrochimie, Joussour concerne la pétrochimie et les infrastructures plus centré sur le Golfe. Swiscorp est un modèle particulier, nous souhaitons être sur le terrain. On a un bureau à Genève mais ce n'est pas là ou le gros des troupes se trouve, à Tunis, à Alger qu'on a ouvert en 1997 et qu'on déménage pour se mettre dans la Tour d'affaires du côté de l'hôtel Hilton, à Jeddah, à Téhéran et on va ouvrir Riyad et Dubaï en 2006. Nous considérons que pour faire du capital investissement dans les pays émergeants, il faut être là où les choses se passent. Vous ne pouvez pas mener des affaires avec une personne qui a mis 30 ans pour construire une société par e-mail ou par téléphone. On est plus connu historiquement au Golfe parce que c'est dans cette région qu'on a commencé nos activités (Arabie Saoudite), cela ne nous a pas empêché d'être présent en Algérie et d'opérer des transactions qui ont attiré l'attention de la presse de temps en temps. Nous avons aujourd'hui un peu plus de notoriété parce que l'activité capital investissement nous incite à être un peu plus connu pour trouver des transactions de sociétés qu'on pourrait acheter, soit dans le cadre de l'investissement dans une société privée ou de privatisation. Il faut distinguer clairement entre capital investissement et dette : quand vous êtes un entrepreneur algérien à la recherche d'un financement bancaire, vous allez présenter un dossier, la banque va vous répondre par oui ou non et puis vous devrez payer un taux d'intérêt annuellement et rembourser le capital, vous devez le payer quelle que soit la situation de la société, c'est une obligation. Le capital investissement, ce n'est pas une logique de dette mais une logique de partenariat entre actionnaires, c'est-à-dire, vous prenais une participation dans la société pour trois à six ans et vous faîtes votre bénéfice sur la plus value au moment ou vous revendez votre participation, si vous avez acheté une participation à une société pour vous aider à se développer qui devient leader en Algérie, vous cédez votre participation, vous allez faire une plus value intéressante. Si vous fait un investissement dans une société qui n'obtient pas de succès, non seulement, vous n'allez pas avoir de plus value mais vous allez perdre votre mise. Vous payez zéro taux d'intérêt quand vous êtes avec un actionnaire, par contre quand l'actionnaire revend sa participation à une société qui a doublé de valeur, il peut doubler sa mise.
Le marché algérien est jugé par votre institution à fort potentiel de développement. Va-t-il dans la bonne direction ?
Si vous parlez à des entrepreneurs algériens qui ont mis plusieurs années pour construire leur entreprise, ils vous disent j'ai une société qui fonctionne bien mais elle n'est pas au maximum de ses possibilités parce que nous avons eu un problème de financement, des problèmes pour trouver des partenaires stratégiques ou parce qu'il y a quelques années, l'environnement économique était plus incertain. Aujourd'hui, ils nous disent qu' il y a un potentiel important dans ce pays et c'est le moment de changer de catégories, de devenir un vrai leader sur le marché algérien et peut être même sur le marché régional. Ils discutent avec Swiscorp, nous présente leurs projets en se basant sur un business plan et nous faisons en sorte de passer du discours l'Algérie est un pays prometteur à l'action.
Comment passer concrètement du discours aux actions ?
En Tunisie, vous avez 10 millions d'habitants, le secteur agroalimentaire marche beaucoup par les volumes, quand les opérateurs observent le marché algérien qui voient la consommation par habitant qui est plus faible que la Tunisie, ils se disent c'est un marché à gros volumes (trois fois plus d'habitants) avec de fortes perspectives de croissance, ils regardent l'Algérie comme l'eldorado. Nous pouvons accompagner les entreprises tunisiennes ou algériennes ou des multinationales qui ont certes des ressources financières élevés mais ils n'ont pas les ressources humaines suffisantes pour bien connaître le marché algérien, et ça on peut le faire avec eux.
Vous avez été approché par plusieurs opérateurs. Peut-on savoir leur profil ?
Il y a un peu de tout : des multinationales européennes et américaines, des gros entrepreneurs algériens, marocains et tunisiens. Il y a beaucoup d'opérateurs qui s'intéressent à l'Algérie et on est à un moment où les projets vont commencer à se concrétiser. C'est très important pour eux et aussi pour le capital investissement quand vous avez des réussites clairement exprimées, il y a un effet d'entraînement et toute l'industrie se développe. Aujourd'hui, le capital investissement dans toute la région Afrique du Nord/Moyen-Orient se trouve dans une situation pas très mûre, c'est un peu l'Europe des débuts des années 80. A cette époque, en France, les gens ne savaient pas ce que c'est un capital investissement, aujourd'hui, c'est quelque chose qui a permis à pleins de société de se développer.
Le capital investissement est-il la solution miracle pour booster une économie ?
C'est quelque chose qui est essentiel surtout dans les pays émergents comme l'Algérie où les marchés financiers sont insuffisamment développés, c'est valable en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Russie et en Amérique latine. Si vous avez des fonds d'investissements qui sont prêt à investir dans des sociétés parce qu'il croit au potentiel de l'Algérie dans le secteur industriel et au potentiel des hommes et des femmes qui managent ces sociétés, vous pouvez passer dans une autre catégorie, vous pouvez tout simplement changer le paysage industriel du pays.


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