Un groupe d'ayants droit de chouhada dans la région de Maâtkas, à 25 km au sud de Tizi Ouzou, a adressé une requête aux pouvoirs publics pour demander la confection d'épitaphes d'identification des tombes existantes dans le carré des martyrs de la commune qui compte 656 chouhada. Au lendemain de l'indépendance, des ossements de chouhadas avaient été exhumés et ramenés par la population pour être inhumés au carré des martyrs, délimité à proximité du CEM de Maâtkas, mais sans mentions d'identité ni renseignements concernant chaque chahid. Lorsque les descendants de ces martyrs viennent se recueillir à la mémoire de leurs parents tombés au champ d'honneur, ils se retrouvent dans la confusion pour savoir laquelle des tombes est celle de leur parent. C'est la raison pour laquelle ce groupe de fils de chouhadas ont demandé par écrit aux autorités compétentes d'élaborer des épitaphes identificatrices en vue de repérer les tombes précises de leurs parents. Dans la localité de Maâtkas, le carré des martyrs est fermé au public. La plaque commémorative a été érigée de l'autre côté du cimetière et donc à peine visible à la vue du public. Pour cela, les initiateurs de la requête demandent à ce que le monument soit placé à l'entrée du cimetière. Les auteurs de la requête exhortent également à repérer et doter toutes les tombes de ce cimetière d'épitaphes individuelles, à ne pas fermer au quotidien le portail du cimetière afin de permettre aux familles de se recueillir à la mémoire de leurs chers disparus, envisager le placement d'une plaque commémorative sur la place de la mairie. Ces ayants droit indiquent qu'il existerait au niveau de la mairie une liste d'identités des martyrs de chaque tombe. L'opération d'identification pourrait être menée en s'aidant des archives de l'ONM/FLN, ainsi que par des témoignages des anciens moudjahidine encore en vie, indique un fils de chahid, qui signale qu'il existe des fosses communes d'ossements de martyrs un peu partout dans la région de Maâtkas, comme celles des lieudits Ghendoussa, Ighil Aouène et Tizi N'Tzougart, non encore identifiées.
