Les produits du terroir sont mis en valeur par le mouvement associatif. Les producteurs attendent le soutien des pouvoirs publics. Le développement de la filière des produits du terroir de la Kabylie suscite ces dernières années un engouement soutenu. Les associations culturelles des nombreux villages de la région tentent de faire découvrir ces produits régionaux à travers les festivals, les portes ouvertes, les journées d'études et autres colloques qui se tiennent chaque année, au début de l'été. La cerise, la figue fraîche et la figue de barbarie sont des fruits appréciés et connus même à l'autre bout du monde. Des goûts variés qui reviennent chaque année à la faveur de l'été et qui «embellissent» les champs et les vergers. C'est ainsi que des villages comme Lemsela (Illoula Oumalou) pour la figue fraîche, Sahel (Bouzeguène) pour la figue de barbarie et Larbaâ Nath Irathen pour la cerise se mettent, chaque été, au diapason de ces fruits emblématiques de la région. Véritable levier économique de la région, les trois villages se sont attribué la paternité de la commémoration de ce fruit du terroir des montagnes de Kabylie en particulier et du pourtour méditerranéen en général. Comme à l'accoutumée, les événements qui s'inscrivent dans la perspective de mise en valeur et de promotion de ces fruits du terroir vont tenter à travers les différents producteurs, promoteurs et associations qui prendront part à ces différents festivals qui entoure ces fruits du terroir de susciter l'implication des pouvoirs publics pour la prise en charge matérielle et financière de cette culture de montagne d'autant plus qu'elle enregistre depuis quelques années un important regain d'intérêt de la part des populations locales. Pour mieux cerner le rôle économique que s'apprêtent à jouer ces fruits, il est utile d'explorer le territoire de Kabylie dont la diversité du paysage et du climat offre d'importantes opportunités d'investissement dans ce créneau. Depuis très longtemps, en effet, les fruits, à l'instar de l'olive, constituent une source de vie intimement liée à l'histoire et à la culture de la Kabylie. Ces ressources destinées essentiellement à nourrir les populations locales depuis très longtemps offrent aujourd'hui de grandes opportunités de valorisation de vastes terres marginales et d'intégration économique des régions montagneuses par la création d'emplois et de petits investissements. Ces fruits qui se font une place de plus en plus grande dans les supermarchés européens, n'arrivent pas à amorcer le décollage escompté en Algérie. La volonté des exploitants reste en deçà des moyens nécessaires pour faire de ces produits du terroir une réelle activité économique en mesure de contribuer au développement local. Les producteurs de ces produits butent à d'énormes problèmes liés au manque de financement et d'investissement dans ce créneau. Les subventions demeurent en deçà des espérances. Les dispositifs de soutien son nécessaires pour le renouvellement du patrimoine arboricole, la plantation et les éventuelles greffes ainsi que des opération portées par les plans ruraux de développement intégré, à l'instar des PPDRI.
