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Sursis pour Al Assad
Accord Russie-Usa sur les armes chimiques
Publié dans El Watan le 15 - 09 - 2013

C'est désormais certain, il n'y aura pas de frappes occidentales contre la Syrie à moyen terme. Après trois jours d'intenses négociations, Washington et Moscou sont tombés d'accord, hier à Genève, sur un plan «pacifique» d'élimination des armes chimiques syriennes. Celui-ci donne, en gros, une semaine à Damas pour présenter la liste de ses armes.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a précisé que les inspecteurs chargés de vérifier le processus seraient sur le terrain «pas plus tard qu'en novembre», avec pour objectif de retirer les armes chimiques syriennes à la mi-2014. Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a affirmé quant à lui que l'objectif posé par MM. Poutine et Obama avait été atteint. Depuis vendredi, les deux hommes ont, en effet, multiplié les rencontres afin de trouver un accord sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. L'accord en six points, salué par l'ONU, Berlin, Paris et Londres, apparaît comme une véritable percée, tant les divergences initiales semblaient importantes entre les deux puissances. «Les Etats-Unis et la Russie sont engagés à œuvrer pour la destruction de l'arsenal chimique syrien le plus rapidement possible. La Syrie doit soumettre d'ici une semaine une liste complète» de ses armes chimiques, a ajouté M. Kerry lors de la conférence de presse finale aux côtés de son homologue russe. «Nous sommes arrivés à une estimation commune sur les quantités et les types d'armes possédées par le régime d'Assad et nous sommes résolus à un contrôle rapide de ces armes par la communauté internationale», a-t-il poursuivi. Selon une responsable américaine, la Syrie disposerait de quarante-cinq sites d'armes chimiques et de 1 000 tonnes d'armes.
L'option du recours à la force retenue
Autre tournant : les Russes ont, semble-t-il, accepté une résolution «sous chapitre 7» (de la Charte de l'ONU), c'est-à-dire autorisant le recours à la force, chose à laquelle ils s'opposaient catégoriquement depuis le début du conflit syrien il y a deux ans et demi. Les Etats-Unis et la Russie «sont d'accord sur le fait que la résolution de l'ONU (encadrant le processus de désarmement, ndlr) se référera au chapitre 7 sur le recours à la force», a affirmé M. Kerry. La veille encore, de hauts responsables américains affirmaient qu'une telle résolution était impossible en raison de l'opposition de la Russie. Son homologue russe Sergueï Lavrov a, pour sa part, salué des discussions «excellentes» : «L'objectif fixé en septembre par les chefs d'Etat russe et américain (...) pour mettre sous contrôle les armes chimiques syriennes a été atteint», a déclaré M. Lavrov. «Moi-même et le secrétaire d'Etat américain John Kerry avons confirmé notre adhésion à un règlement pacifique en Syrie», a-t-il dit.
Dans la foulée, M. Lavrov a confirmé aussi qu'«en cas de non-respect des exigences dans le cadre de la convention sur l'interdiction des armes chimiques ou en cas de l'utilisation d'armes chimiques par qui que ce soit, le Conseil de sécurité de l'ONU prendra des mesures dans le cadre du chapitre 7» de la charte de l'ONU sur le recours à la force.
La difficile mission de Lakhdar Brahimi
Au-delà de la question des armes chimiques, Américains et Russes disent espérer surtout que le processus débouchera sur un accord plus ambitieux visant à mettre un terme à une guerre civile qui a déjà fait quelque 110 000 morts. A ce propos, John Kerry et Sergueï Lavrov ont convenu de se revoir à «New York, autour du 28 septembre», en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, pour fixer une date pour une conférence de paix sur la Syrie. Cet objectif sera toutefois plus difficile à atteindre dans la mesure où l'opposition au régime syrien n'arrive toujours pas à parler d'une seule voix et pose le préalable du départ de Bachar Al Assad pour arrêter les hostilités et participer à des négociations sur l'avenir de la Syrie. Un préalable qui, pour le moment, empêche toute avancée dans le dossier.
A l'issue d'une rencontre tripartite avec Lakhdar Brahimi (émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie), Sergueï Lavrov – qui est apparu tout satisfait d'avoir pu sauver la tête de Bachar Al Assad et réussi à mettre en minorité la France qui voulait régler son compte au plus vite au régime syrien – a, quoi qu'il en soit, réaffirmé l'engagement de la Russie en faveur d'une conférence de paix avec la participation de «tous les groupes de la société syrienne». De son côté, Lakhdar Brahimi est chargé de la mission difficile de préparer une conférence internationale dite Genève 2 pour rechercher une solution politique. Difficile, car, jusqu'à présent, sa mission est restée dans l'impasse faute justement de consensus international et d'accord minimum entre les différents belligérants.Certains observateurs soutiennent, à cet effet, que la priorité devrait être d'abord de faire accepter par les rebelles l'accord américano-russe sur les armes chimiques syriennes. Cela serait, explique-t-on, un bon début. Le chef de l'Armée syrienne libre (ASL), le général Sélim Idriss, s'est ainsi dit hier rejeter l'initiative de bout en bout. «Nous ne pouvons pas accepter cette initiative», a déclaré le général Idriss à la presse à Istanbul.
Ce dernier exige que le président Bachar Al Assad soit traduit devant la Cour pénale internationale (CPI), avant le démantèlement de son arsenal chimique, et il a reproché aux Russes et aux Américains de ne s'être pas intéressés aux «autres armes qui tuent les Syriens». Bref, l'opposition – dont une grande partie de la décision lui échappe – fait encore dans la surenchère dans l'espoir, probablement, de négocier en position de force le jour où elle sera obligée de rejoindre la table des négociations.
Sur le terrain, la guerre ne connaît malheureusement aucun répit. Et ce sont les civils qui en payent le plus le prix. Quelque 500 000 personnes seraient «prises au piège» des combats «dans la banlieue rurale de Damas», manquant de vivres, d'eau et de médicaments, a rappelé Valérie Amos, la responsable des opérations humanitaires de l'ONU.


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