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Est-ce une bonne chose pour l'Algérie ?
Quatrième mandat pour Bouteflika
Publié dans El Watan le 23 - 09 - 2013

Sept janvier 2012. Ahmed Ouyahia, alors Premier ministre et secrétaire général du RND, ose jeter une pierre dans le jardin fleuri de courtisans du président Bouteflika.
A une question des journalistes sur son soutien à un éventuel 4e mandat, Ouyahia dégaine : «Pensez-vous qu'un quatrième mandat rendra service à l'Algérie ?» Lancée à la cantonade, cette interrogation d'Ouyahia avait une réponse claire à ses yeux. Non. Ce n'est pas une bonne chose pour l'Algérie que Bouteflika rempile pour un 4e mandat.
Cette déclaration de guerre de celui qu'on aime à présenter – à tort ou à raison – comme le «poulain des services» n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Le divorce entre lui et Bouteflika sera consommé quelques mois après, en septembre précisément. Ombrageux, Bouteflika lui fera payer son outrecuidance en le faisant débarquer même du secrétariat général du RND, où il sortait pourtant d'un score plutôt honorable lors des législatives de mai 2012. Mais Ouyahia semble avoir commis l'irréparable aux yeux d'un Président qui se voit ainsi présenté au mieux comme inutile, au pire comme dangereux pour l'avenir de son pays. Il est vrai qu'Ouyahia avait signé, ce jour-là, une déclaration tonitruante, mais ô combien réaliste sur l'avenir de l'Algérie si, d'aventure, Bouteflika éprouvait encore le besoin de rallonger son séjour au palais, même sur un fauteuil roulant… Ironie de l'histoire, cette interrogation teintée d'inquiétude d'Ouyahia est d'une brûlante actualité. Un 4e mandat est-il une bonne chose pour l'Algérie ? C'est peut-être la seule question qui vaille d'être posée en l'état actuel de l'Algérie dans ses déclinaisons politiques, sociales, économiques et géopolitiques.
Un grabataire dans la peau d'un «sauveur»
A l'heure où les thuriféraires du régime et les partisans du statu quo mortel redoublent d'activisme pour nous expliquer, à coup d'arguments qui défient les sciences politiques, qu'il est encore le «sauveur», n'est-il pas plus judicieux de s'appesantir sur ce qui en coûterait au pays de lier encore son sort à Bouteflika ?
Parce que, au-delà des intérêts politiques et matériels immédiats de ses alliés et ses ralliés, se pose la lancinante question de l'avenir du pays. Et à voir les «hommes» qu'il a choisis pour se relancer à l'assaut du 4e mandat, beaucoup d'Algériens se tiennent la tête. Avec Tayeb Louh à la Justice, Tayeb Belaïz à l'Intérieur, Mourad Medelci au Conseil constitutionnel et surtout Amar Saadani à la tête du FLN, il y a de quoi s'inquiéter. Ces personnages, pour ne pas en citer d'autres, résument à eux seuls l'échec de Bouteflika dans leurs secteurs respectifs. Mais tout le monde aura compris que le bilan d'un ministre ne se juge pas à l'aune de ses réalisations comptables. Le dernier casting gouvernemental aura édifié les plus hésitants que Bouteflika a fait honneur à sa tribu et à ses soutiens. Lui qui se plaignait du manque d'hommes d'Etat au début de son premier mandat en vient à nommer du tout-venant… Comme s'il fallait juste remplir une liste de ministres pour former un attelage gouvernemental, peu importent leur CV, leur background et leur talent.
Quant aux convictions, Bouteflika sait que le personnel politique algérien adopte des convictions qu'il peut en fonction de la direction du vent. C'est dire que, abstraction faite de l'idée qu'on se fait de Bouteflika, il vient d'amorcer un faux départ pou un 4e mandat. Jamais peut-être l'Algérie n'a été aussi mal en point et dans tous les domaines.
Recommencer l'échec
Pourquoi alors accorder une rallonge de vie à Bouteflika à la Présidence alors qu'il a échoué à tirer le pays vers le haut malgré les incroyables ressources à sa disposition ? Plus grave encore, Bouteflika a échoué dans sa mission en étant plus ou moins en bonne santé (encore que…). Serait-il politiquement judicieux de lui confier le destin du pays alors que ses activités se limitent à prendre un café «télévisé» chaque semaine avec son Premier ministre ? Il est à se demander s'il est raisonnable, pour un Président qui n'arrive pas à supporter une réunion du Conseil des ministres, de vouloir s'offrir un autre mandat. A fortiori avec ses trois bilans qui sont aussi ses boulets, malgré les opérations cosmétiques de ses courtisans. Passons sur l'économie nationale, plombée par l'immobilisme et l'affairisme. Quant aux libertés et aux droits de l'homme, la gestion policière de la société sous Bouteflika aura fait de l'Algérie l'un pays les plus arriérés au monde. Mais c'est sur le terrain diplomatique qu'un éventuel 4e mandat pour Bouteflika risque d'être un vrai désastre. Ayant déjà fait l'impasse sur ses voyages à l'étranger mis à part pour se refaire une santé, Bouteflika a réduit l'Algérie à un simple spectateur des convulsions du monde.
Tout au plus, ce pays qui a fait une formidable révolution hérite du statut peu glorieux de «champion de la lutte antiterroriste» que distillent Paris, Londres et Washington. Une sorte de sous-traitant régional des Occidentaux façon Pakistan. La figuration qu'a dû faire Abdelmalek Sellal jeudi dernier à Bamako, à l'investiture du nouveau président malien, donne la pleine mesure du retrait diplomatique de l'Algérie, y compris sur la scène régionale.
Un 4e mandat est-il, in fine, «une bonne chose pour l'Algérie» ? La réponse paraît presque évidente. Pour Bouteflika et son clan, la réponse ne l'est pas moins.


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