Des cadres des secteurs en charge de projets et des chefs d'entreprises privées et publiques de réalisations ont subi la foudre du wali lors de sa visite d'inspection, ce mercredi, effectuée dans la daïra d'Aoulef. Et cela, après avoir découvert l'existence d'un déphasage négatif entre les comptes rendus de situations sur l'état d'avancement des projets déposés à son bureau avec la réalité sur le terrain. En parcourant les points, il a eu à constater beaucoup de manquements dans l'exécution des travaux, à savoir la mauvaise qualité des œuvres, le ralenti et l'inertie de la part des entreprises et des gestionnaires, la mauvaise qualité des matériaux, le non-respect des délais contractuels, etc. Face à cette carence, des décisions punitives sur-le-champ ont été prises telles que la défalcation de 10 % sur le montant du projet, l'application des pénalités de retard, la résiliation de contrats avec l'entreprise défaillante, des mises en demeure… La réalisation du tronçon de route est de 150 km reliant Adrar à Aoulef. Un raccourci, traversant le plateau du Tidikelt sans passer par la ville de Reggane, permettra aux usagers d'économiser 100 km de distance. Le chantier de cet ouvrage, qui a démarré en avril dernier, un délai de 27 mois et un budget de 2 774 millions de DA, est à un taux d'exécution estimé à 42 %. Il accuse déjà un retard de quatre mois de retard. Les entreprises traitantes ont 30 jours pour se conformer au planning prévisionnel avant la résiliation de leurs contrats à leurs frais. Parmi les programmes de consolidation de la croissance économique, l'hôpital de 60 lits d'Aoulef, avec sa conséquente enveloppe financière estimée à 1189 millions de DA, lui aussi traîne la patte. Ce chantier butte sur des problèmes techniques et de non-conformités des normes du bloc opératoire et de la climatisation centrale. Contrairement, le chantier du tribunal d'Aoulef va bon train. Son budget initial est de 678 millions de DA. Les autres points de la visite ont été l'assainissement et les ouvertures des voies de circulation, dépassant les 15 km, au niveau des ksour, entre autres, ceux de Takaraf et de Djedid. Des travaux qui ont débuté en décembre 2012 pour une enveloppe de 285 millions de DA. Mais ceux-ci avancent au ralenti, freinés par la réticence de certains citoyens qui, eux, refusent de céder des parties des surfaces de leurs habitations pour l'élargissement des rues de pénétration.