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les groupes islamistes au service de l'Occident et des monarchies du Golfe
Le site Investig'Action publie une pertinente analyse
Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2013

Bras armés en Libye et en Syrie, partenaires politiques en Tunisie et en Egypte, alliés stratégiques de l'Arabie Saoudite et du Qatar, les islamistes sont utilisés aussi bien par les monarchies du Golfe que par l'Occident à des fins politico-idéologiques. Une analyse de Mohamed Hassan, spécialiste de l'Afrique, publiée par le site Investig'Action, explique comment les groupes islamistes sont manipulés pour défendre les intérêts des puissances.
L'Arabie Saoudite, le Qatar et l'Occident «n'ont pas hésité à utiliser les courants les plus réactionnaires de l'islam radical pour défendre leurs intérêts». Les monarchies du Golfe rêvent de royaumes islamistes où la charia remplace la Constitution et où les Etats nations comme la Syrie, l'Algérie, l'Egypte ou la Tunisie n'ont pas de place, alors que les USA font appel à des groupes radicaux pour peser sur l'Iran, principal fournisseur de pétrole de la Chine et de l'Inde. Publiée par Investig'Action, l'analyse de Mohamed Hassan montre «l'hypocrisie» des dirigeants occidentaux quand ils parlent de guerre contre le terrorisme en Afghanistan ou au Mali.
Pour lui, seuls les intérêts guident leurs actions. «Le Printemps arabe, présenté comme une transformation révolutionnaire qui allait balayer toutes les dictatures dans le Monde arabe, n'a jamais existé en tant que tel. Cependant, début 2011, il y a eu deux véritables éruptions volcaniques : en Egypte et en Tunisie. Des fusées de colère populaire parce que l'injustice sociale était devenue insupportable.» Mais, précise t-il, «ces mouvements n'avaient pas d'orientation révolutionnaire. Ils ont été rapidement récupérés par les partis islamiques : Ennahdha en Tunisie et les Frères musulmans en Egypte». Selon l'auteur, les deux formations ont deux points communs, ils sont partisans du capitalisme et en même temps contre : «Cependant, ils peuvent avoir des contradictions avec l'impérialisme, en particulier dans les pays où les chiites sont majoritaires comme en Iran, en Irak et au Liban. Mais là où les sunnites sont majoritaires, le courant islamique se prête à un rôle de troupes de choc des Etats-Unis et leurs alliés européens contre les gouvernements laïcs qui ont survécu dans le Monde arabe comme par exemple la Libye, la Syrie ou l'Algérie.»
Mohamed Hassan rappelle la guerre contre les troupes soviétiques en Afghanistan, dans les années 1980, parrainée par les Etats-Unis, en disant : «Des jeunes musulmans venus des quatre coins du Monde arabe se sont réunis en Afghanistan où ils ont été recrutés par les Etats-Unis pour la lutte contre le communisme. Après le retrait des troupes soviétiques en 1989, nombre de ces jeunes ont été dispersés dans le Monde arabe, emportant avec eux une solide expérience de la guerre et une idéologie très réactionnaire. Ne pouvant réaliser leur rêve d'un Etat islamique panarabe faute de soutien des Américains, les djihadistes se sont retournés contre les USA à travers des attaques terroristes comme celles menées contre les tours jumelles à New York le 11 septembre 2001 (…) les poussant à refermer la parenthèse des alliances (avec les groupes radicaux, ndlr). (…)
Selon qu'ils menacent ou non les intérêts, ces mêmes islamistes radicaux sont tantôt qualifiés de «combattants de la liberté» comme c'est le cas en Bosnie, en Tchétchénie, en Libye et en Syrie, tantôt de ‘‘terroristes'' comme en Afghanistan, au Pakistan ou en Afrique.» L'analyse note par ailleurs que la mouvance des Frères musulmans, originaire d'Egypte, repose sa stratégie sur la «fraternité musulmane» et possède des ramifications dans de nombreux pays arabes. «Dans un premier temps, sa stratégie était de s'opposer aux dictatures pro-occidentales en Egypte et en Tunisie, mais après quelques vagues de répression sévère dans les années 1980, les Frères musulmans ne cherchaient plus la confrontation avec l'Etat et se sont concentrés sur la création d'un tissu social et dans la collecte de la richesse (…).
Ils ont leurs propres méthodes de travail, d'entrisme et de solidarité entre classes, comme le fait d'ailleurs le parti turc du Premier ministre Erdogan, l'AKP. Une fois les dictatures de Moubarak (Egypte) et Ben Ali (Tunisie) emportées par la colère populaire, les Frères musulmans ont rapidement réinvesti le terrain et fini par gagner les élections. Les courants djihadistes radicaux et les ‘‘frères'' dits ‘‘musulmans modérés'' diffèrent à plusieurs égards, mais ont une vision commune de l'économie et la mise en service de la société.»
Alliance entre l'Amérique et les Etats du Golfe
Par ailleurs l'auteur ne trouve pas surprenant de constater des «similitudes» entre l'idéologie islamiste radicale et l'idéologie catholique de droite qui, «au début du siècle dernier, a utilisé la religion comme une arme contre les bolcheviks et a assumé la défense du capitalisme, le colonialisme et même le nazisme. Dans les deux idéologies, la clé réside dans la défense d'un ordre féodal ‘‘naturel'' contre tout ce qui tend à un nouveau, plus juste socialement (...). Mais les différences actuelles sont plus islamistes d'interprétation, comme la résistance au colonialisme et à l'impérialisme. Toutefois, cette résistance passe rapidement dans le contexte où l'impérialisme, en fonction de leurs propres intérêts, soutient le courant islamiste».
L'analyste estime que la guerre contre la Libye n'a rien à voir avec l'explosion populaire spontanée de Egypte et de la Tunisie : «Une menace largement exagérée, dirigée par des insurgés contre El Gueddafi dans la ville de Benghazi, a suffi à l'Occident pour déclencher des bombardements intensifs et une série de lynchages, dont celui d'El Gueddafi lui-même (…). Avec l'aide des milices les plus réactionnaires, l'Etat libyen a été réduit à des décombres. Une énorme quantité d'armes s'est retrouvée chez les milices, puis au nord du Mali.» Mohamed Hassan précise que Washington «s'est tourné vers une stratégie complètement différente de celle de Paris ou de Londres. En Afrique, les Etats-Unis interviennent à travers la médiation d'une tierce partie. Cela a été le cas en Libye où Africom (commandement unifié de l'armée américaine en Afrique) a agi après l'intervention des forces de l'OTAN, composées des troupes françaises et britanniques. Les Américains ont travaillé en étroite collaboration avec l'Arabie Saoudite et le Qatar».
L'auteur qualifie de «surprenante» l'attitude l'attitude de la chaîne satellitaire Al Jazeera du Qatar. Il écrit : «Auparavant, Al Jazeera était connue pour son attitude critique envers les Etats-Unis dans les guerres en Irak et en Afghanistan. Mais dans la guerre en Libye, elle a joué un rôle important la propagande contre El Gueddafi (…). L'alliance entre les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne d'une part, et entre le Qatar, l'Arabie Saoudite ainsi que d'autres Etats du Golfe de l'autre, n'est pas nouvelle. Depuis la montée des prix du pétrole dans les années 1970 et 1980, ces pays ont accumulé de grandes richesses et, de ce fait, sont devenus prêteurs aux Américains.
Politiquement, il y a toujours eu collaboration entre l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis, notamment avec le soutien de la guerre contre les troupes soviétiques en Afghanistan. Vers la fin de la décennie précédente, ce partenariat a été relancé pour établir un front commun contre l'Iran et son influence croissante dans la région. Pour les pays riches sunnites comme l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Etats du Golfe, un puissant Iran, avec des alliés chiites au Moyen-Orient (Irak, Liban) est une menace.»


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