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Affaire Sonatrach : les comptes bancaires de Chakib Khelil bloqués
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Publié dans El Watan le 21 - 10 - 2013

Les comptes bancaires de Chakib Khelil ainsi que ceux de sa famille ont été bloqués par les autorités des pays où ils sont domiciliés. Il a fait appel à des avocats algérois pour les faits qui lui sont reprochés par le juge du pôle judiciaire spécialisé près la cour d'Alger, qui lui ont valu un mandat d'arrêt international.
Poursuivi dans le cadre de l'affaire dite Sonatrach 2, l'ancien ministre de l'Energie semble décidé à rentrer au pays pour répondre des chefs d'inculpation retenus contre lui par le pôle judiciaire spécialisé près la cour d'Alger, qui instruit l'affaire depuis le début de l'année en cours. Selon des sources sûres, il y a quelques semaines seulement, «il a sollicité des avocats algérois pour assurer sa défense. Il veut juste avoir des garanties de ne pas être placé en détention, ainsi que les membres de sa famille, qui sont eux aussi concernés par des mandats d'arrêt. En fait, il sait qu'aucun avocat ne peut assurer sa défense en étant à l'extérieur du pays».
Pour nos interlocuteurs, Chakib Khelil est aujourd'hui «dans une impasse. Ses comptes bancaires et ceux des membres de sa famille ont été bloqués par les autorités des pays où ils sont domiciliés, mais également en Algérie, où ses biens sont depuis le lancement du mandat d'arrêt sous contrôle de la justice. Il est obligé de trouver une issue à sa situation, surtout s'il vit uniquement des fonds contenus dans ses comptes». Raison pour laquelle, précise-t-on, «il veut à tout prix rentrer au pays pour se défendre des accusations portées à son encontre par Farid Bedjaoui, mais aussi par des cadres dirigeants de Sonatrach poursuivis dans les affaires Sonatrach 1 et 2».
Selon nos sources, l'ancien ministre «a préparé les moyens de sa défense. Il est confiant parce qu'il sait que les chefs d'inculpation retenus contre lui et les membres de sa famille reposent sur des déclarations de prévenus non étayées par des preuves documentaires. Son seul souci reste la détention préventive. Il veut s'assurer qu'«en contrepartie de son retour au pays, ni lui ni les membres de sa famille ne feront l'objet de détention préventive». En fait, indique-t-on de mêmes sources, il est très probable que le retour de l'ex-ministre de l'Energie soit plutôt le fruit d'une négociation avec les plus hauts responsables du pays.
«Chakib Khelil faisait partie du cercle le plus proche du président de la République et son épouse est une femme d'affaires influente aussi bien aux Etats-Unis qu'au Moyen-Orient. Ils étaient au cœur même du régime. Ils doivent détenir des secrets importants qu'il ne faudrait pas divulguer. En les mettant en prison, c'est la boîte de Pandore que les dirigeants du pays ouvriraient. Le risque est trop important. Des compromis sont nécessaires pour arriver à une sortie honorable aussi bien pour la famille Khelil que pour le clan présidentiel. L'affaire rejoindra certainement toutes les autres qui croupissent dans les tiroirs des juges comme Sonatrach 1, l'autoroute Est-Ouest, Khalifa Bank, Khalifa Airways et l'assassinat de Ali Tounsi, ancien patron de la police», révèlent nos sources.
Mais est-il possible de négocier des faits aussi graves que ceux reprochés à l'ancien ministre ? En effet, l'on se rappelle que le procureur général près la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, avait surpris l'opinion publique en annonçant, lors d'une conférence de presse animée le 12 août dernier, le lancement de mandats d'arrêt internationaux contre 9 personnes : Chakib Khelil, son épouse et ses deux enfants, ainsi que Réda Hemche (son homme de confiance et ancien directeur de cabinet du PDG de Sonatrach), Omar Habour (un influent et puissant homme d'affaires oranais associé de Chakib Khelil), Farid Bedjaoui et deux autres commerçants binationaux ayant joué le rôle d'intermédiaires, poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation : «corruption», «trafic d'influence», «abus de fonction», «blanchiment d'argent», «direction d'une association de malfaiteurs» et «organisation criminelle transnationale».
Pour le procureur général, le pôle pénal spécialisé s'est retrouvé face à «un réseau international bien organisé, avec des ramifications sur l'ensemble des continents, qui pratiquait la corruption pour obtenir des contrats avec Sonatrach (…). Des montants énormes ont été versés à des intermédiaires pour être transférés sur les comptes des responsables de l'Energie et des dirigeants de Sonatrach à travers des opérations bancaires très complexes dans de nombreux pays et sur plusieurs continents (…). Ces fonds aboutissaient soit directement chez les responsables de l'Energie, soit indirectement chez les membres de leurs familles, leurs proches ou leurs anciennes connaissances».
Des accusations extrêmement graves qui n'auraient jamais été portées à la connaissance de l'opinion publique si les tribunaux de Milan, de Suisse et de Montréal n'avaient ouvert, à leur niveau, des informations judiciaires sur des faits de corruption impliquant des dirigeants algériens du secteur de l'Energie. «Les premiers éléments d'enquête nous ont permis de retrouver la traçabilité de ces comptes en Asie, en Europe, aux Emirats arabes unis, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis. Les montants de chacune de ces opérations variaient entre 20 millions de dollars et 175 millions d'euros. Une partie de ces fonds a été investie dans l'achat de biens immobiliers en Europe.» Les mesures du juge d'instruction «constituent un saut qualitatif important. Elles sont le résultat de faits concrets auxquels la justice algérienne est arrivée».
En plus des mandats d'arrêt internationaux, le procureur général avait affirmé que «des montants importants ont été trouvés sur les comptes gelés appartenant aux accusés et domiciliés à l'étranger. Nos demandes ont été acceptées par tous les pays avec lesquels nous avons travaillé jusque-là (...). Les procédures de gel des comptes domiciliés à l'étranger et de la saisie conservatoire des biens de tous les accusés sont en cours».
Est-il possible qu'à la lumière de toutes ces révélations, Chakib Khelil puisse négocier son «retour» au pays, sachant que des cadres dirigeants de Sonatrach croupissent en prison depuis plus de trois ans ? Est-il possible que les Américains, qu'il a servis durant toute une décennie en leur accordant les plus importants marchés dans le secteur de l'énergie, puissent le lâcher aussi facilement ? Il faut attendre l'évolution de l'enquête judiciaire pour avoir les réponses à ces questions.


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