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indignation après l'assassinat de deux journalistes de RFI
Ils ont été tués samedi à Kidal dans le nord du Mali
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2013

Tristesse et désolation régnaient hier dans les locaux de Radio France Internationale (RFI) et au siège de France Médias Monde (FMM) qui regroupe également la chaîne de télévision France 24 et la radio Monte Carlo Doualya.
Paris (France)
De notre bureau
Personne ne pouvait croire à la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes chevronnés, rompus aux terrains difficiles et aimés et respectés par l'ensemble des gens de la profession. Hier, les réactions de journalistes de RFI et des autres médias étaient on ne peut plus tristes et empreintes de colère et d'indignation.
Personne ne pouvait expliquer ce qui s'est passé et les raisons qui ont conduit à leur assassinat. Les auditeurs, notamment ceux du continent africain où la radio est très écoutée, n'ont pas manqué de poster des centaines de réactions sur la plateforme aménagée à cet effet par RFI. Certains ont estimé qu'en tuant les deux journalistes, c'est la liberté de la presse qu'on a assassinée et c'est une voix de l'Afrique, parmi tant d'autres, qui s'est éteinte. Pour Tébilé Bramé, président du parti malien Renaissance nationale, «il est illusoire de croire que la situation s'est stabilisée au nord du Mali. L'assassinat des deux journalistes français vient nous le rappeler avec froideur». Exprimant sa tristesse et sa colère, il a ajouté que «c'est la liberté et la démocratie qu'on a tuées à Kidal», accusant des groupes terroristes, sans les nommer, d'être derrière cet «abject assassinat».
Quatre journalistes de RFI tués en 10 ans
Au siège de RFI, hier matin, les cœurs étaient lourds et les visages fermés et tristes. «Tout le monde est en deuil», a indiqué Bruno Daroux, directeur de la rédaction. Et d'ajouter : «En dix ans, nous avons perdu quatre journalistes, un en Afghanistan, un en Côte d'Ivoire et maintenant deux autres au Mali.» Sa collègue Nicole Champeaux a expliqué qu'elle ne pouvait pas croire que les chaises de ses deux amis (assassinés) resteront désormais vides, martelant, en même temps, que «des pays et des régions entières disparaissent de la carte du monde quand les journalistes n'y vont pas».
Loin d'être découragés, les journalistes de RFI sont tous décidés à poursuivre leur travail, à aller au Mali et dans les autres pays difficiles. A France 24, voisine avec RFI, l'ambiance était aussi empreinte de tristesse et de chagrin. Marc Saikali, directeur de la rédaction, a jugé qu'un «journaliste n'est pas fait pour mourir mais pour témoigner de la souffrance des autres». Sur le plan politique, une réunion au sommet a eu lieu, hier matin, autour du président Hollande pour tenter de comprendre les raisons exactes de cet assassinat et les démarches à entreprendre pour punir les responsables.
Marie-Christine Saragosse indignée
Du perron de l'Elysée, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a confirmé que Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été «froidement exécutés à 12 km de la ville de Kidal. L'un par deux balles, l'autre par trois», ajoutant que «les corps des deux victimes gisaient à même le sol, à côté d'un véhicule aux portières fermées». Laurent Fabius a accusé des groupes terroristes, que la France combat, d'être derrière ce «lâche assassinat».
«En tuant les deux journalistes de RFI, les terroristes ont commis un double crime : un premier crime contre des humains froidement exécutés et un autre contre la liberté de la presse et la démocratie.» Il a ensuite indiqué que la France allait sécuriser davantage la région du nord du Mali et les autres zones d'Afrique, où se trouvent les ressortissants français, pour les protéger encore plus.
Pour sa part, Marie-Christine Saragosse, présidente de France Médias Monde (FMM) et qui a était reçue aussi par le président Hollande avec la directrice de RFI, Cécile Mégie, a condamné l'assassinat des deux journalistes de RFI.
«Les deux journalistes étaient en mission à Kidal. L'armée a fait son travail. Si je suis en colère aujourd'hui, c'est contre ces terroristes qui refusent d'accepter les journalistes comme témoins des événements sur le terrain. RFI est plus qu'une radio en Afrique, c'est une institution. En tant qu'hommes et femmes des médias, nous devons continuer notre combat pour la liberté de la presse qui n'est pas encore devenue un acquis pour tout le monde», a-t-elle déclaré.Au siège de France Médias Monde, c'est la tristesse.
Plusieurs journalistes et cameramen campaient à l'entrée de l'immeuble, à Issy-les-Moulineaux (banlieue ouest de Paris) à l'affût d'une déclaration ou d'une nouvelle information. Le sigle de RFI a été barré d'un trait noir en signe de deuil.


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