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FLN 2004-2014, bis repetita
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Publié dans El Watan le 29 - 11 - 2013

Dix ans après l'élection présidentielle de 2004, le FLN est plus que jamais divisé en deux camps. Une crise nourrie par plusieurs tentatives de récupération, que le parachutage de Amar Saadani et l'éventuel retour de Benflis risquent d'aggraver.
«Le FLN est toujours en train de payer la rupture de 2004.» La phrase est lâchée par un membre du bureau politique, désabusé. En début de semaine, le Conseil d'Etat confirme l'élection de Amar Saadani comme secrétaire général du parti, rebondissement ultime d'une saga qui n'en finit plus. A la recherche des origines de la crise, un membre du comité central, recalé dans l'organigramme du nouveau bureau politique, estime que «l'on peut dater la crise au FLN à 2003. A cette époque, le clan de Bouteflika avait décidé de créer un FLN bis en mettant en place un ‘mouvement de redressement' conduit par le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Abdelaziz Belkhadem. Dix ans plus tard, un autre mouvement de redressement sera mis en place pour chasser Belkhadem».
Un ancien soutien de Benflis (qui a, depuis, fait acte d'allégeance au cercle de Bouteflika), qui se souvient très bien de la violence qui a éclaté il y a dix ans entre les deux camps, est du même avis : «Ce fut terrible. Il ne manquait que les armes. Le parti était au bord de l'implosion. Je pense que le comportement de Ali Benflis à l'issue de la présidentielle a évité le pire au FLN, mais n'a pas permis de cicatriser les plaies.» Flashback. Dès son élection à la tête du parti, lors du 8e congrès du Front de libération nationale, comme secrétaire général, des représailles s'abattent sur Ali Benflis, futur candidat à la présidentielle. Limogé de son poste de chef de gouvernement, il subit également les violences de l'appareil étatique pour l'éjecter du FLN.
cash
Pour cela, on n'hésita pas à utiliser la violence physique comme ces expéditions commises par les pro-Bouteflika sur les sièges des mouhafadhas restées fidèles à Benflis, mais également en mettant à contribution des institutions de l'Etat comme les ministères de l'Intérieur et de la Justice. «Le problème, c'est qu'il n'y a pas eu de réconciliation dans les années qui ont suivi, constate un ancien ministre du gouvernement Hamrouche pour qui, aujourd'hui, le parti ne peut plus être une force de rassemblement et de dialogue sur la scène politique. Il ne peut occuper une position avancée qui lui permette d'apporter sa contribution face aux défis internes et externes de ce pays. A partir de 2004, le FLN a connu une mutation. Il s'est transformé en comité de soutien en faveur d'un seul candidat.» Sans message, sans programme et sans vision, si ce n'est celui du président de la République, le FLN s'est coupé d'une partie de sa base sociale et a favorisé l'arrivée en son sein d'hommes d'affaires qui ont rapidement occupé d'importants postes de responsabilité.
Pour un ancien membre du bureau politique, le vieux parti «paye aussi cash la gestion de l'ancien secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Il n'a plus de discipline interne et cela a favorisé les luttes en faveur des postes de responsabilité». Une analyse que partage un autre membre du comité central, qui soupçonne certaines parties d'avoir comme objectif de vider le parti de son histoire pour n'en garder que le sigle. «Les plus dangereux d'entre eux sont ceux qui, pour les besoins de leurs plans, veulent garder son sigle et ses structures tout en le vidant de son patrimoine militant et politique et en l'empêchant de poursuivre sa mission au service du peuple.» Du côté des redresseurs et, incroyable, y compris dans le camp du secrétaire général, on considère que l'arrivée de Saadani à la tête du parti n'a pas arrangé les choses. «C'était une provocation. Je n'arrive toujours pas à y croire, affirme un membre du comité central. L'installer au poste de secrétaire général était la porte ouverte à une grave crise et ce, quel que soit l'appui supposé de ses parrains.»
crise
Le 29 août, Amar Saadani est installé à la tête du FLN après une bataille judiciaire qui a opposé des membres du bureau politique et du comité central, à ses appuis pour la tenue du CC. «Ceux qu'ils l'ont installé ont comme seul objectif de prendre le contrôle du parti en vue de la présidentielle. Il leur fallait un homme sans envergure, mais qui fait ce qu'on lui dit pour pouvoir peser sur la succession de Bouteflika dans l'optique où il déciderait de ne pas se représenter.» Mais depuis son arrivée à la tête du parti, Amar Saadani accumule les bourdes. Ses attaques contre le DRS accusé d'avoir mis en place un «pouvoir parallèle» et contre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, jugé «inapte pour la politique», ont été mal acceptées par certains de ses soutiens. Pour certains membres du parti, dont plusieurs doivent leur poste à leurs liens avec le DRS, ces déclarations peuvent avoir de graves répercussions pour le FLN. «Saadani n'est pas un intellectuel, il fait des déclarations sans en mesurer la portée ni les conséquences, juge un ancien ministre. S'attaquer au DRS, il va le payer cher. Il faut s'attendre à des réactions dans les prochains mois. Le parti va sûrement connaître de fortes turbulences.»
dérive
Le clan formé par les anciens membres du «mouvement des redresseurs», auquel se sont joint des anciens membres du bureau politique et l'ancien coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, a décidé de lancer des opérations de contestation devant les sièges de mouhafadha pour réclamer le départ de l'équipe en place. Une première action a eu lieu cette semaine à Djelfa. «La position de Saadani peut rapidement devenir intenable, résume un membre du CC. Il est arrivé à liguer contre lui ceux qui, il y a encore quelques mois, ne voulaient pas travailler ensemble, mais également une partie de ses soutiens qui lui reprochent de ne pas faire partie du nouveau bureau politique.» A cinq mois de l'élection, même si le FLN parvenait à resserrer ses rangs, l'éventuelle candidature de Benflis fait remonter toutes les vieilles rancœurs. «La candidature de l'ancien candidat Ali Benflis pose problème aux proches du Président. Même si, officiellement, les pro-Bouteflika veulent donner l'impression que cette candidature est un non-événement, elle leur donne des sueurs froides.
Le FLN sera touché par cette candidature car Benflis garde de nombreux soutiens à l'intérieur du parti. En plus, la dérive morale que connaît le parti joue en sa faveur.» Dix ans après, Ali Benflis risque de revenir à la charge à un moment où le Président n'est plus en état de mener une campagne électorale, comme cela avait été le cas en 2004. Cette situation embarrasse ceux qui poussent à la candidature de Bouteflika à travers son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et avec le soutien du FLN, des organisations de masse et en tablant sur le soutien de l'armée. «Dans cette stratégie mise en place au niveau d'El Mouradia, il est important que le parti soit entièrement au service de Bouteflika. Mais la candidature de Benflis et l'action des opposants, rassemblés dans le mouvement des redresseurs, risquent de replonger le FLN dans une crise identique à celle de 2004.»


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