Des travaux qui vont à pas de tortue, des routes inaccessibles et des embouteillages... Rouler est devenu un véritable calvaire. En raison de travaux sur les réseaux d'assainissement, ceux de la réfection et du bitumage de plusieurs tronçons routiers, la ville de Ouargla est devenue un grand chantier ouvert. Des engins et des matériaux de construction entreposés un peu partout, des travaux qui avancent à pas de tortue rendent infernal le déplacement d'un point à un autre. L'état lamentable des chaussées et venelles des différents quartiers comme Beni Thour, Sidi Belate, Che Guevara, la Silice ou la cité 80 Logements est des plus gênants pour les habitants contents de ces réfections mais qui constatent encore une fois que les entreprises locales n'ont rien appris des grandes firmes internationales qui ont pourtant donné des leçons en matière d'occupation rationnelle de l'espace public au cours des travaux. Les routes sont donc inaccessibles et encombrées chamboulant la vie des citoyens provoquant d'interminables bouchons, une situation qui donne l'impression que Ouargla est une ville où règne un grand désordre. La congestion consécutive et ininterrompue de nombreuses artères perturbe le transport des particuliers et des marchandises, c'est le cas notamment de la route nationale n° 49 reliant Ouargla à Ghardaïa, qui restera barrée à la circulation, dans les deux sens, notamment au niveau du carrefour du nouveau pôle universitaire à l'entrée de la nouvelle ville d'El Khafji, pour une durée indéterminée vu que les 8 mois de délai initiaux du projet ont presque expiré. Le peu d'itinéraires de contournement créés aléatoirement et qui ne respectent ni la sécurité ni le confort des usagers, sont déjà complètement engorgés. Chaussée glissante et tordue, ralentisseurs mal faits, manque de traçage, absence d'indicateurs de signalisation, mauvais bitumage et de graves accidents presque tous les jours, c'est le résultat de plusieurs mois de travaux de réhabilitation et de dédoublement de voie sur le tronçon d'autoroute de la RN3 reliant Ouargla à la ville de Touggourt. Des travaux qui perdurent depuis plusieurs années et une situation intolérable qui nuit à l'économie et mine la réputation de la wilaya qui brille par l'absence de planification, la mauvaise gestion des autorités communales et l'inexistence de coordination et de communication entre les autorités et la population. Une dégradation qui dure depuis plus de deux ans et qui n'est pas près de s'arranger dans les mois qui viennent, en raison des grands travaux qui se poursuivent en ville et qui risquent de compliquer la situation, qu'il s'agisse de projets urbains ou d'adaptation des voies à la création de lignes du tramway. Les responsables doivent mettre un terme à ce fouillis pour faire en sorte que la wilaya traverse en toute quiétude ces années de travaux tout en offrant de meilleures conditions de circulation aux usagers de la route grâce à un réseau de transport moderne, efficace et bien entretenu. A rappeler que le secteur des travaux publics de la willaya de Ouargla a bénéficié ces dernières années, dans le cadre de différents programmes de développement, de plusieurs enveloppes financières importantes d'une valeur de 16,42 milliards de dinars.
