Mustapha Seridi, une personnalité emblématique de la ville de Guelma, a été accompagné, hier, par une foule impressionnante, à sa dernière demeure, au cimetière central de la ville. Il était connu de tous pour ses qualités humaines et son sens du devoir, notamment dans son métier d'enseignent. Plus qu'un métier, c'est une vocation dont nous parlent ses amis et proches, ceux de la première heure. Né le 1er avril 1933 à Guelma, il entre à l'école primaire d'Alembert, aujourd'hui Mohamed Abdou. Son désir et soif d'étude le mènent, en 1950, à Constantine, au lycée d'enseignement Franco-musulman (aujourd'hui Hihi El Meki), pour ensuite opter, en 1958, pour l'institut d'études islamiques, d'Alger, section pédagogique. Chèrement acquis, le diplôme lui permet par la suite, à l'indépendance du pays, d'obtenir un premier poste à El Eulma. Il regagne sa ville natale en tant qu'enseignant de langue arabe le 18 septembre 1963, au lycée Mahmoud Benmahmoud, jusqu'en 1973. Notons, enfin, que le défunt a occupé pour un mandat la fonction de premier P/PW de Guelma en 1974. Il ne quittera pas pour autant l'enseignement puisqu'il obtiendra le poste de proviseur du lycée Malek Bennabi, de Tébessa. Son accession au grade d'inspecteur général d'arabe, de l'enseignement secondaire, sera son dernier poste jusqu'en 1994, date de sa retraite. Il faut dire aussi qu'il était un érudit, parfaitement bilingue, récitant indifféremment des vers d'El Moutanabi que ceux de Lamartine ou Victor Hugo. «Guelma a perdu un grand homme !»
