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Dima Hamdane. Intellectuelle libanaise : «La littérature doit transmettre la souffrance telle quelle»
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Publié dans El Watan le 25 - 01 - 2014

Dima Hamdane, intellectuelle et chercheuse libanaise, est chef du département de littérature française à l'université libanaise (Beyrouth). Invitée au colloque sur Kateb Yacine, qui a eu lieu à Guelma du 15 au 18 janvier courant, elle nous a accordé un entretien en marge des conférences.
-Comment est perçue la littérature maghrébine d'expression française au Liban ?
Il y a une très bonne réception de la littérature maghrébine au Liban, et ce, depuis longtemps. C'est grâce à mon ancienne professeure, qui avait, à l'époque travaillé sur Nedjma de Kateb Yacine, dont elle a fait le sujet de son mémoire, que j'ai été formée à cette littérature. Au Liban, lors de colloques littéraires, il y a toujours une grande part qui est accordée aux écrivains et poètes maghrébins.
C'est peut-être aussi que nos deux pays ont tant de choses en commun, ils ont vécu les mêmes déferlements, de romains, de phéniciens… vécu la violence avec les mêmes souffrances : le protectorat français, le colonialisme sioniste, la guerre civile, les guerres intestines… Beaucoup de Libanais comme les Maghrébins écrivent aussi dans les autres langues…
-Quelle est votre approche de Kateb Yacine ?
Toute la littérature de Kateb Yacine est un combat pour la dignité, et c'est en cela que résident la poésie et la beauté de ses textes. La littérature doit transmettre la souffrance telle quelle… Kateb a cette capacité de nous renvoyer à notre propre dignité. J'ai pris du recul par rapport à tout ce que j'ai lu de lui et je l'ai abordé à partir de la pensée de Lao Tseu, dont le principe est l'alternance entre les contraires. L'œuvre en fragments de Kateb Yacine est, à mon sens, traversée par un souffle mystique, comme chez Ibn El Arabi pour qui ce qui compte est la distance d'avec l'objet de la passion. Il le cite d'ailleurs dans un texte paru en novembre 1962 dans la revue Esprit : «Ô merveille ! Un jardin parmi les flammes/ Mon cœur est devenu capable de toutes les formes». Un vers qui le frappe de plein fouet, lui faisant écrire : «Je connaissais Nedjma sans la connaître… l'approcher, c'est la brûler et se brûler avec elle…».
Sa poésie contient la musique et le silence. J'ai fait aussi le parallèle entre lui et le poète libanais Salah Stétié (né également en 1929), qui écrit en français et qui a aussi vécu la même révolte, le même déchirement par rapport à la langue. J'ai essayé de comprendre cette tentative de Kateb de maintenir un équilibre entre l'amour et la haine, le rapprochement et la distance… il a su réguler les rapports entre les antinomies. Par ce jeu d'alternance, Kateb a su élever Nedjma et l'Algérie au niveau cosmique, vers une idée aboutie : l'écriture universelle.


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