Assurer la sécurité alimentaire d'un pays passe par ce qu'appellent les spécialistes l'optimisation des moyens de production. Comment, avec des surfaces restreintes et des usages d'eau rationalisés, augmenter la production et réussir le gage de la qualité ? De l'avis de beaucoup de chercheurs, la culture hydroponique ou culture hors sol s'avère l'une des techniques qui a de l'avenir, surtout dans les zones arides où les sols peu fertiles et les conditions climatiques difficiles rendent les méthodes classiques de culture peu efficaces. La culture hydroponique concerne, surtout, les espèces légumières et céréalières à cultiver sur des supports remplis de terre traitée et où le plant, en pousse, sera étroitement suivi dans un biotope contrôlé en jouant sur des paramètres physico-chimiques et thermiques. Dans ce sens, une conférence organisée par l'association d'élevage caprin Atlascap de la wilaya de Blida a été animée au niveau du département d'agronomie (université Blida 1), par Achraf Amrane, directeur du bureau des recherches et développement du Conseil économique africain. «L'Algérie dispose d'énorme potentialités d'investissement en termes de culture par les systèmes hydroponiques. Nous proposons de créer des modèles expérimentaux de culture hydroponique dans chaque wilaya. Les toits de maisons individuelles, des bâtiments et des établissements scolaires et autres équipements publics peuvent nous procurer d'importants espaces rentabilisables où chaque public cible sera destinataire de formations sur les systèmes hydroponiques», explique Achraf Amrane. Faut-il rappeler qu'en Algérie, qui est à la traîne dans ce créneau, les expériences dans ce domaine ont débuté dans les années 1952. «La culture hydroponique, dans certains cas, comme dans les espèces légumières permet de multiplier les récoltes par cinq voire par dix fois».
