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L'APC n'a consommé que 5% de son immense budget
Près de 200 projets en souffrance au chef-lieu de la wilaya
Publié dans El Watan le 08 - 02 - 2014

Beaucoup d'argent somnole dans les caisses de la mairie, alors que la ville manque d'hygiène, de verdure, de routes praticables et d'éclairage public.
On se rappelle encore de l'ancien exécutif communal, version FLN, qui parvenait à peine à ne consommer que 10 % du budget d'équipement. On trouvait, à l'époque que c'était de l'inertie. L'actuel exécutif, version RND, a fait pire. Il n'a consommé que 5 % d'un budget de plus de 17 milliards de dinars. Les chiffres ne trompent pas et il devient alors inutile de faire dans la phraséologie et dans les constats pour en déduire que Skikda, la commune, va mal. Une année est donc vite passée depuis l'élection de l'actuelle équipe dirigeante de l'APC, mais Skikda continue toujours sa descente aux enfers, enclenchée, il est vrai depuis une décennie déjà. Mais cela n'excuse en rien le gâchis actuel.
Pour éviter de refaire encore le tour de l'état des lieux de la ville, ce serait un jeu trop facile, il fallait s'immiscer dans le giron communal pour relever quelques exemples, pouvant facilement témoigner de l'inertie ambiante. On apprend ainsi qu'il existe, à ce jour, quelques 200 projets en souffrance. Certains datent de 2004 et d'autres ne sont qu'à 20% seulement de leur réalisation. L'exemple le plus flagrant reste celui de la forêt récréative, projet auquel on a alloué, il y a plus d'une année, 140 millions de dinars mais qui ne voit toujours pas le jour.
«À la fin de notre mandat, on a laissé des dizaines de projets. Certains disposent même du visa de la commission des marchés depuis deux années, mais à ce jour on tarde encore à leur accorder l'ODS pour qu'ils soient mis en chantier. Il y a même plusieurs consultations encore en stand-by au niveau de la commission de jugement des offres», témoigne un élu de la précédente assemblée communale. Pourquoi tant de lenteurs et pourquoi prive-t-on la commune de projets auxquels il ne manque qu'un émargement ? Au sujet de l'état de désolation dans lequel se retrouve Skikda, il est aussi bon de savoir que plusieurs cités de la ville devaient bénéficier d'un aménagement urbain.
L'ancienne équipe communale avait à son départ ciblé plusieurs cités et a même enclenché toutes les procédures d'usage. Malheureusement, rien n'a été lancé et quand on connaît l'état misérable qui caractérise l'ensemble des cités périphérique on ne peut que comprendre l'exaspération des citoyens.
Des cités privées d'aménagement
En voici quelques exemples des cités qui auraient dû être aménagées au courant de l'année passée et auxquelles d'importantes sommes leur avaient été alloués (en centimes) la cité Boulkeroua a bénéficié de 35 milliards, Bouabbaz de 25 milliards, Sidi Ahmed de 28 milliards, Oued El Ouahch de 30 milliards et la cité des Frères Saker de 700 millions. Aucun centime n'a été consommé pour la simple raison qu'aucun chantier n'a vu le jour. La seule exception concerne le centre-ville et la cité du 20 août 1955. Pour le premier, auquel 28 milliards de centimes avaient été alloués, l'APC n'a, à ce jour, réussi à consommer que huit milliards.
Pour la cité 20 août 1955, elle a bénéficié en 2012 de 5 milliards de centimes, dont on n'a consommé que 17%. Le reste de ces cagnottes est en attente, alors que la ville manque d'éclairage public digne d'une ville côtière, de routes praticables, d'hygiène, de verdure et d'aménagements. Pour les routes, il faut relever que l'ancien wali avait pris la décision d'attribuer un marché de 1 milliard de dinars sur le budget communal au profit de l'entreprise Sotski sans étude préalable. Depuis le temps, le projet est toujours au stade initial, l'argent continue de somnoler dans les caisses et les routes ont fini par se transformer en un immense gruyère.
Pourquoi les travaux n'ont jamais démarré ? «C'est un problème en relation avec l'absence d'un bureau d'étude», explique un cadre de l'APC. Pourquoi alors l'ancien wali avait-il pris cette décision et l'oublier par la suite ? Pourquoi aussi l'assemblée communale, souveraine pourtant, n'a pas jugé utile de revoir ce marché, de l'annuler ou de le booster, car aux yeux des habitants de Skikda, elle reste la première responsable de l'état défectueux du réseau routier ?
Des walis qui font ce qu'ils veulent
L'absence d'efficacité dans la mise en pratique des projets de la commune ne se limite, malheureusement pas à la réhabilitation du cadre urbain. Elle touche aussi de projets structurants d'envergure et qui auraient pu apporter un plus. A titre d'exemple, on peut relever qu'en 2011, l'ancienne équipe communale avait initié plusieurs projets importants dont on peut citer ; un centre de conférences au quartier Napolitain, une piscine olympique, oui olympique à la cité Sicel, un parking à étages à la gare routière, une salle omnisports couverte à Sicel…
Depuis, les avis d'appels d'offres n'ont toujours pas été lancés. A ce sujet, il serait juste de mentionner que ces projets risquent de ne jamais voir le jour pour la simple raison que les terrains devant les accueillir vont certainement se voir attribuer à des programmes sectoriels. De toute façon à Skikda, c'est une tradition, le wali fait ce qu'il veut, comme il veut, là où il veut. Ce qui intéresse les walis, c'est de réaliser «leurs programmes» pour gérer «leurs carrières» quitte à empiéter sur l'espace urbain devant revenir aux communes.
Les exemples sont multiples au centre-ville et ailleurs. Mais c'est là un autre débat. Revenons à l'APC de Skikda qui a perdu beaucoup de son estime auprès des citoyens. Pourquoi n'arrive-t-elle pas à décoller ? Où se situerait le blocage, si blocage il y a ? Pourquoi ne remarque-t-on rien de nouveau? Vit-elle une crise ? Subit-elle des pressions? Que promet-elle aux citoyens dans un avenir proche? Que va –t-elle entreprendre pour améliorer le cadre urbain de Skikda ? Toutes ces questions et bien d'autres encore, on devait les poser au maire ou, du moins, à son premier adjoint.
Malheureusement, et en dépit de moult tentatives, on n'a même pas réussi à voir ni l'un ni l'autre. C'est vrai qu'une fois les campagnes électorales achevées, les téléphones deviennent sourds, muets et…aveugles. Sans faire dans les procès d'intention, il devient urgent, aujourd'hui, de penser un peu à cette ville meurtrie. Le citoyen attend encore un sursaut salutaire de la part de ceux qu'il a plébiscités. La balle est désormais dans leurs camps. Sauront-ils se ressaisir et relever le défi ? Allez, chiche !


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