Les parents d'élèves dénoncent l'anarchie et le laisser-aller au sein de l'établissement. La violence en milieu scolaire prend de plus en plus des proportions alarmantes. L'anarchie, les agressions et les vols dans les établissements scolaires, censés inculquer le savoir et la culture, sont devenus monnaie courante. Au CEM El Khalil Ibn Ahmed, dans la commune de Bouzaréah, l'indiscipline de certains élèves, associée à l'absence d'autorité de la part des responsables de l'établissement, a altéré le climat au sein de l'établissement. Des parents d'élèves soucieux du devenir de leurs enfants se sont présentés à la rédaction du journal pour dénoncer cette situation de déliquescence générale qui prévaut dans cette structure éducative. «Les élèves ne sont pas en sécurité même au sein de leur classe», déplorent-ils. «Il y a quelques jours, un intrus s'est introduit dans l'établissement. Il a poignardé un élève et s'est retiré sans être inquiété outre mesure», poursuivent-ils. A part ce fait gravissime, d'autres viennent conforter les propos de ces parents d'élèves. «Un conflit entre deux élèves, sans gravité aucune, s'est transformé en un grave incident. Un des parents des deux élèves s'est permis d'entrer dans l'établissement, s'est introduit dans une classe et a menacé devant l'enseignant un élève mis en cause dans ce conflit, chose qui est inadmissible», raconte un parent d'élève. La question qui se pose cependant est de s'avoir où étaient les surveillants au moment de l'incident. «Si un étranger peut s'introduire jusque dans les salles de cours, nous sommes en droit de nous inquiéter. Il y a un sérieux problème de sécurité dans cet établissement», soulignent-ils. D'après Khaled Ahmed, président de l'Association nationale des parents d'élèves, «la violence dans les établissements scolaires est un problème qu'il faut prendre en charge rapidement, d'autant plus que le phénomène tend à se généraliser». Et de poursuivre : «Nous avons organisé plusieurs journées d'étude et des séminaires traitants de ce sujet. Néanmoins, nos recommandations sont restées sans suite. Nous avons depuis fort longtemps alerté les responsables du ministère sur la nécessité de prendre en charge ce problème. Eu égard à l'allure à laquelle se développe le phénomène, nous ferons dans quelques années face à un problème crucial.» Signalons que d'autres établissements scolaires de la capitale connaissent ce même problème. Des parents d'élèves nous ont rapporté que des élèves ont recours à la violence envers leurs professeurs, notamment de sexe féminin. Les élèves utilisent la violence entre eux et même des enseignants se transforment en véritables bourreaux en infligeant les pires brutalités à leurs élèves. Une source au ministère, qui a requis l'anonymat, affirme que le phénomène existe et que les autorités (APC, police) doivent s'impliquer pour assurer la sécurité des établissements.
