Rien ne peut ébranler une souveraineté acquise par le sang de millions de martyrs. Etonnamment démesurées, les outrancières réactions en France à l'arrestation de l'écrivain Boualem Sansal, à l'ascendance suspecte, ont aussi, paradoxalement que cela puisse paraître pour certains, renforcé l'unité nationale et consolidé l'autorité souveraine de l'Etat algérien sur le plan international. Il n'en fallait pas plus que cette arrestation pour que le président Tebboune et les institutions de la République soient littéralement incendiés dans les conversations, les médias et les différentes tribunes de l'expression critique française. Une honte pour une puissance membre du Conseil de sécurité des Nations unis. Mais, désormais, il est mis, enfin, un terme aux réflexes diplomatiques à relent accommodant et permissif qui ont jalonné, un certain temps, le cheminement de la diplomatie algérienne qui retrouve progressivement son âge d'or des années 1970. Au final, rien n'est plus comme avant dans une Algérie qui avance à grands pas, n'en déplaise aux ennemis d'hier et d'aujourd'hui, qui n'arrivent pas à digérer l'indépendance de l'Algérie et au-delà, son émergence dans le concert des nations. Ceci expliquant cela, l'affaire sansal nous renvoie au Hirak post-élection présidentielle du 12 décembre 2019. Le Hirak de la discorde, de l'indécence politique qui a atteint son comble franchissant les frontières de l'acceptable et qui a fini, avec le temps, par se dénuder, dévoilant ses véritables ressorts et articulations inavouables et révélant ainsi une substance nauséabonde représentée par les Aboud Hichem, Anwar Malek, Abdou Semmar, Amir dz, Zitout, Sansal, Daoud, Bencheikh, Benchenouf… et autres véreux non encore identifiés et localisés, mis à disposition des gouvernements et services secrets des pays d'accueil, jetables après usage prolongé. Un ramassis de renégats, disposés à trahir leur propre pays à la moindre occasion et pour si peu. Condamnables à plus d'un titre, sur tous les plans. Mais si la politique a ses raisons que la raison n'arrive pas, toujours à déchiffrer, il n'en demeure pas moins que le fait d'être en rupture avec le régime, voire l'ordre établi dans son pays, ne peut en aucun cas justifier la moindre trahison. Curieusement et l'on vient de s'en rendre compte, il est un art que certains algériens à part entière ou à la double nationalité, installés en France, en Angleterre ou au Canada, savent maîtriser. C'est bien celui de la trahison. Si c'est trahir pour assurer une présence sur un sol et être accepté par les autres, dans l'humiliation la plus totale, reconnaissons qu'il ont réussi à ce jeu. Mais tout est illusoire ! La réalité est toute autre. Ce qui est valable aujourd'hui peut ne pas l'être demain. La raison d'Etat est Impitoyable dans ce genre de situations. Et les exemples sont nombreux. Les agitations récentes, ici et là, à connotation foncièrement accusatrices qu'elles soient officielles, partisanes, personnelles ou lobbyistes témoignent de cette malveillance à l'égard de l'Algérie. Une malveillance longtemps contenue de l'autre côté et ouvertement affichée ces jours-ci (affaire Amir dz) et qui a fini par s'exprimer de manière événementielle pour plus d'emprise sur l'esprit et le sentiment des uns et des autres. Une attitude qui s'inscrit dans la lignée des attaques de l'extrême droite contre l'Etat-national et le peuple algériens. Khaled Ziari.