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Comme une feuille morte dans l'air mouvant de l'histoire
Temps ensoleillé avec fortes rafales de vents de Marie-Christine Saragosse
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2014

Marie-Christine Saragosse parle à Alger de son roman. Elle redonne la parole à son père dans son roman.
Française, Marie-Christine Saragosse, de père espagnol et de mère italienne, revendique avec fierté sa part d'algérianité. «Ma mère est née à Constantine. Sa famille avait quitté l'Italie sous Mussolini. Mon grand-père avait monté l'une des premières usines de pâtes en Algérie, à Constantine. Comme mon père, je suis née à Skikda, ex-Philippeville. Et à Skikda, nous avons été chaleureusement accueillis, ma mère, mon fils et moi. Ma mère a même retrouvé ses anciens élèves ! Je ne suis pas retournée à Skikda depuis 1976. Ma mère était comme un poisson dans l'eau, elle a vite retrouvé ses repères», a-t-elle dit, bouleversée, mardi soir à l'Institut français d'Algérie (IFA), à Alger, lors d'une conférence autour de son dernier roman, Temps ensoleillé avec fortes rafales de vent (paru aux éditions Eric Bonnier en France).
Un livre à mi-chemin entre la fiction et l'autobiographie. «Toute ressemblance avec les personnages ayant existé dans ce livre est vraie ! C'est l'histoire d'un homme qui pense être une feuille morte que le vent de la grande histoire emporte. Il pense qu'il ne décide de rien, un peu le mektoub. Ce vent va l'emporter d'une rive à l'autre de la Méditerranée. L'histoire se passe en grande partie en Algérie, l'autre partie en France. De retour en France, mes parents vont apprendre à vivre avec d'autres repères. J'avais envie d'écrire la petite histoire à l'échelle humaine. Une petite histoire qui revendique les émotions et nous apprend plus sur l'histoire que les traités de géopolitique. C'était pour le moins renouer avec l'émotion, loin de la politique», a-t-elle affirmé. Le roman est écrit à la première personne du singulier. «Et ce je est un homme. C'est un exercice difficile puisqu'une femme écrit à la place d'un homme. C'est un masculin paternel. En fait, je dis ‘je' à la place de mon père.
C'est là qu'on entre dans le roman, la fiction. Mon père a été atteint d'une maladie neurologique qui lui a fait perdre l'usage de la parole et de la vue. Dans une maison d'hospitalisation, les infirmières lui parlaient comme s'il était un débile mentalen raison de sa maladie. Une fois, j'étais à côté de lui et j'ai réagi à sa place en disant : ‘Chère Madame, je ne suis pas stupide !' Je lui ai redonné sa voix et son existence. Il souriait», a confié Marie-Christine Saragosse. Claude Saragosse, le père de l'auteur, est donc partout présent dans le livre. «Comme Pénélope, je réécrivais sans cesse ce livre. Je ne mettais jamais de point final. J'ai dû le faire en 2008. J'ai changé les noms, quelque peu volé les souvenirs des autres, de ma famille. Une fois l'écriture du livre terminée, j'avais l'impression d'avoir créé une bulle permettant à mon père de s'envoler, de me quitter. Je l'avais absorbé !», a-t-elle assuré.
L'écrivaine a repris la fameuse expression inscrite par les Romains dans les calendriers solaires : «Toutes les heures blessent, la dernière tue.» «C'est un livre qui peut faire pleurer ou provoquer le rire. Il est écrit comme on parle avec les mains, comme on le fait sur les deux rives de la Méditerranée», a-t-elle confié, revendiquant l'usage des «gros» mots dans son écriture. «Je voulais raconter l'histoire des pieds-noirs qui n'étaient pas nostalgiques, qui n'étaient pas dans l'aigreur. Mes parents sont plutôt des héritiers de Camus, favorables à une Algérie fraternelle. Mes grands-parents sont restés en Algérie jusqu'en 1979. Ils ont bien compris le sens de l'indépendance, n'ont trouvé aucune raison pour partir. J'ai enlevé les étiquettes me disant, je vais raconter une autre histoire de pieds-noirs de gauche, qui soutiennent l'indépendance (…). J'ai essayé de trouver une bonté générale pour comprendre tout. Et ce n'est pas souvent facile d'atteindre la bonté», a-t-elle relevé. Marie-Christine Saragosse est présidente-directrice générale de France médias monde (FMM) qui chapeaute France24, Monte Carlo Doualiya (MCD) et Radio France Internationale (RFI). Elle dirigeait auparavant TV5 Monde.


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