J'ai donné à mon pays ce que je pouvais durant la guerre de libération nationale. Aujourd'hui, la responsabilité est donnée à la génération post-indépendance», a déclaré, hier, la moudjahida, Zohra Drif, lors d'une conférence qu'elle a animée lors de l'hommage organisé en son honneur par la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, à l'occasion des activités de la célébration de la journée internationale de la femme. «Après l'indépendance, nous avons réussi à construire un pays qui était complètement dévasté par le colonialisme. Nous avons construit un Etat fort qui a résisté même aux années de terrorisme. C'était un grand défi que nous avons pu relever», a-t-elle ajouté avant de souligner, par ailleurs, que le code de la famille ne donne pas, aujourd'hui, totalement à la femme les droits qui doivent être les siens. Zohra Drif a toutefois refusé de s'exprimer sur l'actualité nationale. «Je suis ici pour parler du rôle de la femme dans la guerre de libération nationale. On aura d'autres occasions pour parler des sujets ayant trait à l'actualité nationale», a-t-elle souligné. Notons aussi, qu'hier, juste à la fin de sa conférence, Zohra Drif a organisé la vente dédicace de son livre «Mémoires d'une combattante de l'ALN». Zohra Drif est une héroïne de la révolution contre le colonialisme français. «Elle était connue notamment pour ses activités dans le «Réseau bombes» lors de la bataille d'Alger, aux côtés d'Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali et Yacef Saâdi, chef de la Zone autonome d'Alger».
