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Le prochain plan quinquennal : Les lobbies et les parents pauvres
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Publié dans El Watan le 10 - 03 - 2014

Un plan quinquennal est en cours d'élaboration. Probablement il va concerner la période 2015-2019. Une équipe d'experts est en train de l'élaborer minutieusement. Il recèle une importance considérable. Il doit préparer sérieusement l'après-pétrole, même si cette richesse serait avec nous pour quelques décennies encore. En l'absence d'une stratégie qui consacre une vision à long terme et les priorités, tout plan court le risque d'être un enjeu de taille pour différents départements ministériels. Chacun essayera de tirer le maximum de ressources vers son institution.
Les négociations peuvent aboutir à des arbitrages qui essayent de satisfaire au maximum les départements ministériels qui élaborent ce plan. Cependant, ce consensus se ferait au détriment des activités vitales pour la construction d'une économie de marché productive et diversifiée, seule garante d'une stabilité pérenne. Il se trouve que ces fonctions ont peu de défenseurs auprès des différents experts des différentes institutions. Ce sont des occupations transversales susceptibles de propulser l'Algérie au rang de pays émergent, mais qui n'ont pas d'avocats. Ils seraient peut-être traités comme les parents pauvres du futur plan de la dernière chance.
Les priorités des lobbies
Le terme lobby n'est pas péjoratif dans ce contexte. Les personnes qui vont orienter le futur plan vers des priorités qu'ils désirent ne le font pas forcément pour leurs intérêts personnels. Ils défendent des institutions bien établies. Ils le font en bonne conscience, car les besoins du pays demeurent énormes dans tous les domaines. Lorsqu'un expert a travaillé dans un département ministériel pour de longues années, il aura tendance à considérer les besoins de son institution comme les plus urgents et les plus prioritaires du pays. L'être humain est ainsi fait. Il voit surtout avec le prisme subjectif de son expérience et de son occupation.
Ainsi, on aura les experts du ministère de l'habitat qui vont peser de tout leur poids pour arracher plus de logements, ceux du ministère de l'Agriculture pour plus d'aides aux paysans, ceux des Travaux publics pour plus de routes, de chemins de fer et de ponts, ceux de la Pêche pour plus de ports et de chalets et les cadres de l'Enseignement supérieur vont demander plus de places pédagogiques. Toutes ces demandes sont légitimes. Les écarts entre les besoins et l'existant sont nombreux dans tous les domaines. Dans ce contexte, il faut tout simplement prioriser les projets déjà bien entamés. Nous avons beaucoup de restes à réaliser pour lesquels des sommes énormes ont été englouties. Pour le reste, les économistes ont développé des analyses de coûts/bénéfices intéressants à utiliser pour hiérarchiser les projets. Nous avons besoin donc de finaliser les travaux des infrastructures partiellement réalisées.
De surcroît, une certaine proportion des ressources doit être allouée à de nouveaux projets, notamment ceux pour lesquels notre pays connaît de sérieux retards. Nous pensons par exemple aux ports. Nous payons des centaines de millions de dollars de surestaries alors qu'il serait beaucoup plus économique de construire trois nouveaux ports de tailles continentales. Nous devons également commencer à construire des villes nouvelles pour conquérir les Hauts-Plateaux et le Sud. Ceci permettrait de désengorger le Nord du pays qui devient invivable.
Les parents pauvres du futur plan quinquennal
Plusieurs activités utiles et importantes ont donc leurs défenseurs institutionnels. Cependant, nos décideurs doivent être vigilants, sinon on aura un autre plan à 90% infrastructures. Les activités les plus importantes, celles qui sont capables de faire de l'Algérie un pays émergent, n'ont pas de défenseurs ou en ont très peu. Je prendrai uniquement un échantillon de ces occupations. Nous avons besoin de recycler toutes les ressources humaines pour les qualifier à un niveau international. Aucun pays ne s'est jamais développé avec des cerveaux insuffisamment développés. C'était l'action principale des pays qui ont réussi leur transition comme la Chine, l'Inde, la Pologne, etc. Nous avons besoin de mettre à niveau nos ressources humaines dans tous les domaines : agriculture, tourisme, industrie, etc. Si on veut être compétitif au niveau mondial, nous devons avoir des ressources humaines de niveau international dans tous les domaines (administration, recherche, management, etc.).
Cette activité qui pourtant concerne tous les départements ministériels — elle est transversale — verra très peu de défenseurs auprès des différents experts qui vont orienter les ressources. Je prendrai un second exemple : celui de la modernisation managériale. Nous avons besoin de mettre à niveau le management de nos hôpitaux, administrations, universités, entreprises, différentes agences, etc. Il faut donc créer toute une industrie d'expertises spécialisées pour le faire. Il faudrait alors financer le développement de ces savoir-faire, faute de quoi tous nos efforts pour développer une économie productive diversifiée et compétitive hors hydrocarbures seraient vains. Mais cette orientation aura très peu de défenseurs parmi les différents experts qui vont négocier les affectations de ressources. Si vous prenez un à un les négociateurs pour leur expliquer l'importance et l'urgence de financer le développement humain et l'industrie du savoir, tout un chacun vous dira qu'il est un fervent adepte de ces activités. Mais au final, on aboutit toujours à obtenir des miettes pour ces actions.
Pourtant, ce sont des facteurs-clés de succès ! Ceci arrive souvent lorsque ce genre de plan est négocié en fonction des demandes formulées et négociées par les différents départements ministériels. Ces activités sont transversales. On n'a pas un ministère de la Mise à niveau des ressources humaine ni un ministère de la Modernisation managériale. Ce sont les parents pauvres des négociations. Je peux citer plusieurs autres activités qui sont les clés de succès mais qui n'ont pas de défenseur. Le risque est grand alors d'avoir un nouveau plan de relance à 90% infrastructures et à moins de 10% pour les actions stratégiques qui font la différence en termes de compétitivité des nations.


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