Habitée depuis plus de dix ans, la cité Sidi Bakhti, à 2km de la ville de Khemis El Khechna, n'est pas encore raccordée au réseau d'électricité. «Notre quartier compte plus de 800 foyers. La plupart d'entre nous se sont installés ici depuis 2002, mais aucune maison n'est branchée au réseau d'électricité», s'indigne un quadragénaire, venu protester devant le siège de la wilaya. Ne pouvant vivre sans cette énergie vitale, les habitants disent avoir été tous contraints d'effectuer des branchements illicites à partir des quartiers avoisinants, et ce, malgré tous les risques encourus et les préjudices financiers causés à Sonelgaz. «Moi j'ai effectué un branchement à partir d'une maison qui se trouve à 700m de la mienne. Car ce qui m'importe c'est de ne pas vivre dans le noir», tempête un autre habitant qui dénonce les retards pris par les services concernés pour répondre à leur doléance. Les plaignants affirment avoir cotisé plus 150 millions de centimes pour l'installation d'un poste de transformation près de leur cité. Chose qui n'a pas été réalisée en raison, disent-ils, de l'absence d'un gîte devant abriter l'équipement en question. «L'APC nous a promis de construire une niche près du quartier pour permettre à Sonelgaz d'entamer les travaux d'installation des poteaux et de raccordement de nos maisons au réseau électrique, mais cela tarde à se faire à ce jour», déplorent nos interlocuteurs, en précisant que le marché a été octroyé à une entreprise depuis plusieurs mois.
