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« Enjeux et perspectives de transition démocratique dans l'après 17 avril 2014 »: Questionnements et perspectives
Sports
Publié dans El Watan le 30 - 03 - 2014

« Elections du 17 avril : voter ou boycotter, quel choix privilégier face aux incertitudes du scrutin? Quelles perspectives de transition démocratique en Algérie dans l'après 17 avril 2014? Des questions et d'autres encore au cœur d'un débat vif et incisif qui s'est tenu vendredi soir à l'initiative du Forum France Algérie à l'IREMMO à Paris.
Paris / De notre correspondante


Face aux intervenants à cette rencontre Akram Belkaid ( journaliste et essayiste), ( Naoufel Brahimi El Mili (membre du Collectif de soutien de Paris à Ali Benflis), Mohammed Khendek (Secrétaire national du RCD à l'Emigration), Zoheir Rouis (représentant de Jil Jadid en France) et Wassyla Tamzali (militante et essayiste), une salle qui s'est avérée exigüe pour contenir le public parmi lequel de très nombreux jeunes.
Voici quelques propos et échos d'échanges entre deux générations qui ont besoin de mieux se connaître pour se rapprocher en vue d'une convergence de projets et d'initiatives , sans concession et encore moins de langue autour du devenir de l'Algérie post-présidentielles. Des interrogations, des questionnements, des esquisses de perspectives pour un changement démocratique en Algérie.
Quelles convergences entre partis politiques et mouvements de jeunes qui ne veulent pas de compromis avec un système exclusif ? Quelle place dans la transition portée par les partis politiques de l'opposition aux revendications citoyennes d'une jeunesse qui cherche ses propres modalités d'organisation et qui a pour l'heure investi la rue pour s'exprimer.

Boycott ou participation au scrutin ?

Mohammed Khendek, secrétaite national du RCD à l'Emigration a rappelé que le RCD a décidé du boycott des présidentielles avant l'officialisation de la candidature de Abdelaziz Bouteflika, car il considère qu'il faut « des préalables à une élection propre et transparente », sachant qu' « il n'y en a jamais eu depuis l'indépendance ». Et « Nous ne sommes pas contre le quatrième mandat, nous sommes contre les conditions de cette candidature ».
Naoufel El Mili, membre du comité de soutien de Benflis a fait valoir qu'il faut garder en tête qu'en 1999, les candidats se sont retirés laissant seul en lice Abdelaziz Bouteflika. Pour cette élection 2014 Ali Benflis a décidé d'aller jusqu'au bout et selon son représentant « il est temps de construire un contre pouvoir et Benflis en est capable ». Il observe que « le candidat le moins valide fait campagne simultanément dans cette ville avec sa photo ».
Selon le journaliste et essayiste Akram Belkaïd, « nous assistons une fois de plus à une manifestation tragique et à un mépris profond dans lequel le pouvoir tient la population, à une fausse campagne de la part de la majorité électorale ».
« Faut-il voter ? Sur cette question j'ai évolué », affirme pour sa part Wassila Tamzali. « J'ai d'abord pensé que les Algériens doivent s'approprier leur droit de vote, j'ai voulu initier un mouvement de votants, mais même en contrôlant le scrutin on ne peut éviter les fraudes ».

Quelle transition ? Quelle alternative ?

Pour Zoheir Rouis, représentant de Jil Jadid, il y a « une sorte d'espérance incarnée par des partis politiques qui se retrouvent sur l'essentiel et il va falloir faire une offre politique d'alternative crédible ». Et aussi « il faut que la société civile impose à ces partis d'aller le plus loin possible. « Et enfin : « il aurait été utile que Ali Benflis se retire, il aura toute sa place après le 17 avril aux côtés de l'opposition ».
Mohammed Khendek donne rendez- vous après le 17 avril pour « aller vers des institutions solides, pérennes, transparentes ». Le responsable du RCD ajoute : « La transition démocratique appartient à tous les Algériens, y compris à la minorité ». « La conférence nationale à laquelle ont adhéré une quarantaine de partis et de personnalités politiques est ouverte y compris à Benflis après le 17 avril ». Aussi « nous n'avons plus le droit à l'erreur, les tricheries entre partis, le jeu de division par le pouvoir, c'est fini. » Pourquoi se réunir avec les islamistes ? Selon Mohammed Khendak « il est temps de nous unir, ce régime a peur que les partis s'unissent, que la société civile s'organise ». Et « Nous allons donner un tempo et des étapes à cette transition. Démocratie, alternance au pouvoir et respect de l'urne en sont trois repères ».

Hiatus générationnel ?

Depuis la salle des jeunes soutiennent : « Nous, on rejette le système dans son ensemble, celui qui a été instauré dès 1957 avec l'assassinat de Abane Ramdane ». « Il faut sortir des débats intellectuels, aller vers les Algériens lamda, créer un rapport de force , obliger le système à aller vers une transition démocratique, travailler tous ensemble pour créer ce rapport de force ». Et « Suivez ce qu'on fait, suivez les jeunes, et pas les grabataires ».
De la salle, un autre jeune : « on peut dénoncer la gérontocratie et ne pas tomber dans une forme de nihilisme, je me considère comme un continuateur d'un travail entamé il y a plusieurs générations».
Selon Mohammed Khendek, «le régime a réussi à discréditer l'action politique ». Aussi « il est temps de reconstruire la confiance entre les partis politiques et la société civile ; que l'ensemble des Algériens se parlent et débattent ».


Comment changer le système politique ? Qui va faire la transition ?

Réfutant le terme de secte et de clan présidentiel, Akram Belkaïd préfère parler de « système dans sa globalité ». « Quelle légitimité va être capable de faire partir le système. Le vrai danger c'est de tomber dans un scénario à l'ivoirienne ». « On est toujours dans une démarche manichéenne. On a tous une responsabilité dans le maintien du système, c'est une interrogation à partir de laquelle chacun doit se déterminer».
Et de s'interroger : « Comment faire tomber le système ? Par la violence ? Ce n'est pas une solution. Par le rapport de force ? C'est quoi le rapport de force : des millions de gens dans la rue ? Pendant combien de temps ? Qui va les fédérer ? L'Algérie ce n'est pas la Tunisie, ce sont des recettes de 50 milliards par an, c'est entre 20 et 30 milliards qui quittent l'Algérie chaque année. On ne fera pas l'économie de notre positionnement, à tous, par rapport au système, ce qui pose la question de la désobéissance civile ».
Et ce questionnement que propose Wassila Tazali en partage : « Peut-on changer les choses en passant par une alliance ponctuelle pour sortir du bocal ? »


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