Des entreprises défaillantes sont les mêmes à bénéficier de gros marchés, en dépit des retards enregistrés. Le taux d'avancement de réalisation des établissements scolaires des trois cycles primaire, moyen et secondaire a été à l'ordre du jour d'une réunion de travail présidée par le wali le mercredi dans l'après-midi. «Nous allons réceptionner 13 groupes scolaires, soit 147 salles de cours et 82 salles dans le cadre des extensions des écoles. Au total, 229 salles de cours pour le primaire et 3 nouvelles cantines. 7 CEM et 11 salles de cours sont concernés par des extensions ainsi que 2 demi-pensions et deux nouveaux lycées», a affirmé le wali d'Oran Abdelghani Zaalane lors de cette séance en présence des chefs de daïras et du DLEP. Le wali a instruit les présents pour la réception des infrastructures citées avant la rentrée scolaires prochaine. Si le taux d'avancement des travaux de certains projets varie entre 80 et 95 %, d'autres traînent. Pourquoi les délais de réalisation ne sont pas respectés ? «Il y a plusieurs raisons et facteurs. Soit le plan de charges de l'entreprise réalisatrice dépasse ses capacités humaines, matérielle et financière, soit pour des raisons techniques ou soit des contraintes administratives», confie un technicien présent à la séance de travail. Certains projets cités font partie du programme de 2007 et de 2008, un retard énorme que la wilaya d'Oran tente de combler en obligeant le renforcement des chantiers par plusieurs entreprises pour chaque projet. De son côté, le SG de la wilaya a mis l'accent sur le manque de sérieux dans le suivi des réalisations : «Vous résiliez les contrats liés avec les entreprises défaillantes. Nous avons un objectif précis : la réception des infrastructures scolaires dans les délais fixés». Certaines entreprises ont à leurs charges quatre à cinq grands projets de réalisation de groupes scolaires, notamment d'autres projets toujours relevant de la DLEP sans pour autant mettre les moyens humains et matériels pour finir les projets. Des entreprises dont les moyens vacillent d'un chantier à l'autre sont nombreuses, et sont les mêmes à bénéficier de gros marchés, en dépit des retards enregistrés. Le S.G. a appelé à remédier à cette situation, ceci n'est pas nouveau, l'ex-wali a tenu les mêmes propos mais la situation perdure et ce sont des projets structurants qui demeurent en retard ou pas encore lancés ! Il ne s'agit pas de projets inscrits pour l'année 2013 encaissant un retard mais de projets dont l'inscription de certains remonte à 2010, ceci, pour les nouveaux établissements et à 2007 et même 2005, pour les extensions. Les projets dont l'avancement est à hauteur de 80% seront réceptionnés à la fin du mois de mai, s'est engagé le DLEP, maître d'ouvrage de ces projets. Quant à ceux dont le taux d'avancement est inférieur à 30%, le wali s'est montré intransigeant : «Les établissements scolaires doivent être réceptionnés au plus tard à la mi-août pour garantir leur ouverture pour la prochaine rentrée scolaire.»
