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Urbanisme à Batna
Anarchie entretenue
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2004

Batna n'est pas un modèle en matière d'urbanisme. Mais parfois, la situation frise le ridicule et elle est même carrément illégale. C'est le cas de la cité des 106 logements sise0 près de l'université El Hadj Lakhdar et du palais de justice. Là, les habitants sont des enseignants universitaires qui ont bénéficié de logements « non désistables ».
Ces locataires ont décidé de s'octroyer le droit de clôturer leur cité en coupant la route mentant du palais de justice aux 3 coopératives (El Atik, El Amel et El Aurès) se trouvant derrière eux en n'oubliant pas d'y inclure le stade de proximité construit par l'APC en face d'eux. L'affaire a été portée devant les tribunaux qui ont tranché, déclarant illégale cette clôture et ordonnant sa destruction immédiate (document n° 114/04 établi le 15 février 2004). Détruite sur la partie est après décision de justice, elle a cependant été construite sur sa partie ouest, d'une manière tragicomique. Le mur fait des angles par-ci, par-là, entre et sort selon la puissance des voisins lui faisant face. D'aucuns le qualifient de « mur de la honte ». Sur cette partie, la rue desservant les quartiers intérieurs est étranglée et non conforme au plan d'aménagement initial du 23 décembre 2002. Un riverain nous dira : « Ils nous ont laissé un passage restreint. Nous sommes de simples fonctionnaires et notre voix n'a pas eu beaucoup de poids. » Malheureusement, cette route donne aussi sur un centre psychopédagogique pour enfants sourds-muets. Bien que tous les documents officiels et judiciaires que nous avons eu entre les mains montrent que cette route d'une largeur de 8 m est publique et est bien destinée à desservir les quartiers dans son prolongement, les représentants des habitants des 106 Logements ont décidé de ne pas prendre acte. Certains déclareront : « Puisque le terrain est à l'université, il est donc à nous et nous avons décidé de le fermer pour notre sécurité. Il y a trop de voyous aux alentours. » Sur place, nous constaterons que la construction du mur ouest continue avec portails. « Les 340 lots avec les familles des trois coopératives qui y habitent se retrouvent quasiment pris au piège. Et la seule vraie route nous est refusée », s'exclamera un habitant du quartier. « Où sont les autorités et à quoi servent-elles ? », ajoutera-t-il impuissant. « Il y a près de 4 mois, le feu s'est déclaré dans une habitation de la coopérative El Aurès et les pompiers n'ont pu joindre les lieux que 30 minutes plus tard tout simplement par ce qu'ils ont perdu un temps fou à tourner en essayant de trouver un passage pour y arriver », nous dira un a utre habitant.
Situation allant vers le pourrissement
Un haut responsable de l'université reconnaîtra le droit de passage des riverains « mais pas à cet endroit. Pas le long du mur d'enceinte de l'université car cela va contre les règles de l'urbanisme. » Selon lui, « l'autre rue à l'ouest leur suffit » (mais il ne reconnaîtra pas qu'elle est étranglée et construite avec de fausses équerres). Des membres de l'APC, partagés, prennent tantôt le parti de l'un, tantôt le parti de l'autre. M. Belloum, président de la Coopérative El Atik qui a intenté le procès, nous déclarera : « Moi et tous les habitants de ce quartier avons acheté des lots que nous avons construits avec de gros sacrifices parce que le lotissement était desservi par des routes. Sinon, nous n'aurions jamais investi dans un cul-de-sac. De plus, mes voisins et moi avons proposé aux habitants des 106 Logements de prendre en charge la clôture de leurs bâtiments tout en respectant les routes. Ils ont refusé. Le problème est que seuls quatre personnes font la loi dans cette cité. » Ne voulant se plier ni aux règles d'urbanisme (documents à l'appui), ni aux décisions de justice, ni à la logique du bon voisinage, un nouveau prétexte a été trouvé pour faire renaître le conflit. Le terrain qui leur est attenant doit accueillir une cité universitaire de 1000 lits pour jeunes filles. Les responsables de la construction (DLEP) ont fait un traçage qui rogne sur la route, ne laissant qu'un étroit passage inutilisable, et qui à terme sera inclus dans ladite cité. Le plus grave, c'est que deux des lots non encore construits et appartenant à la coopérative El Atik ont été amputés d'une partie de leur superficie (100 m2) et cela a été constaté par huissier de justice (document en date du 14 août 2004). Le plus étonnant est que même sur le plan d'aménagement des lots de cette ZHUN 2 de Batna (suite au procès-verbal du 5 juin 2001, la route objet de litige existe bel et bien. « Pourquoi cette nouvelle entorse aux lois », s'interrogera M. Belloum. Un des habitants des 106 Logements, interrogé, nous dira : « Nous n'avons rien à voir avec cette affaire. Adressez-vous à l'ONOU. » Les travaux ayant effectivement commencé avant-hier (17 août), une énième procédure vient d'être entamée devant ce nouveau rebondissement dans l'affaire des « 106 » comme le tout-Batna l'appelle. Ce bras de fer n'est à l'avantage de personne et risque de donner lieu à des dérives dangereuses. Certains des habitants interrogés nous déclareront en avoir assez de cette situation qui ne fait que pourrir de jour en jour.


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