Le report de l'ouverture d'un point d'urgence au niveau de la polyclinique de Haizer, 9 km au nord de Bouira, que les citoyens ne cessent de réclamer, ne fait que compliquer la vie des habitants de la région. Les rumeurs circulant ces derniers jours à propos de son ouverture ne sont en réalité qu'une pure spéculation, selon un médecin exerçant au sein de cette structure, interrogé à ce sujet. «La seule instruction qui nous est parvenue de la DSP pour le moment est celle qui prolonge de 2 heures les horaires de travail. Autrement dit, la polyclinique recevra désormais les patients jusqu'à 20 h du soir», indique-t-il. Pour notre interlocuteur, à la polyclinique de Haizer, il n'est pas question de l'ouverture d'un point d'urgence, mais plutôt d'un point de garde, comme c'est le cas à la polyclinique de Bechloul. «Car, pour qu'un point d'urgence s'ouvre au sein d'une structure sanitaire de ce genre, il faut au minimum, la réunion de trois conditions: l'existence d'une salle de réanimation (déchoquage), un bloc opératoire et un service assuré 24h/24 du laboratoire et de la radiologie. Ce qui n'est pas le cas pour présentement», précise-t-il. Les citoyens de Haizer réclament l'ouverture de ce service afin de mettre un terme aux multiples désagréments que leur cause l'évacuation de leurs malades vers l'hôpital du chef-lieu de la wilaya où la notion de la bonne prise en charge n'est qu'un vœu pieux, sachant forte affluence de malades et le manque du personnel médical et paramédical. «C'est toujours difficile d'avoir un malade souffrant à la maison. Mais, l'intenable c'est quand son état de santé se dégrade et nécessite une évacuation urgente la nuit. Cette souffrance s'accentue notamment quand on n'est pas propriétaire d'un moyen de transport», témoignent des citoyens rencontrés à Haizer. Par ailleurs, la non rénovation de cette infrastructure depuis sa mise en service en 1996, fait que l'image qu'offrent ses lieux actuellement est des plus hideuses. Cette situation irrite bien les patients qui se voient ainsi privés de leur droit d'être reçus et soignés dans de bonnes conditions par un personnel compétent doté de moyens suffisants pour exercer dans un cadre agréable.