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La vie après le 18
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Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2014

Abdelaziz Bouteflika pour cinq ans de plus, ils feront avec. Mieux, ils s'en réjouissent, car ils voient dans l'obstination du système à se maintenir le début de la fin. Paroles de militants.
-Rachid Malaoui. Président du Snapap :
Une quatrième réélection à plus de 80% des voix ? Il en faut plus pour déstabiliser Rachid Malaoui. «Le jour du scrutin, je suis parti à la pêche !, confie, imperturbable, le seul et unique président du Snapap, syndicat autonome de la Fonction publique. La Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) s'est réunie fin mars, pendant la campagne ! Nous avons aussi organisé un séminaire avec la Ligue des droits de l'homme et un sit-in pour défendre les travailleurs de Lafarge en grève de la faim. Bref, nous avons continué nos activités le plus normalement du monde, car nous savions tous que ce n'était pas une élection. On attendait qu'elle se passe parce qu'on savait que les choses allaient bouger après le scrutin.»
Pour lui, tous ceux qui pensaient que l'élection pouvait être compromise avant le 17 «n'ont rien compris au système algérien». Et ça ne fait aucun doute à ses yeux : ce 4e mandat est «une très bonne pour l'opposition». Des signes montrent qu'elle est en train de tirer les leçons de 2011 : «Les partis politiques ont pensé qu'ils pourraient changer le système de l'intérieur pour protéger le pays. Maintenant, ils ont compris que ce n'était pas possible.» Rachid Malaoui en est persuadé : l'environnement leur est «favorable pour résister», une nouvelle ère commence et il en prend pour preuve le comportement du «peuple qui n'a plus peur». «On sait que 80% des gens ne sont pas allés voter malgré la campagne menée par le pouvoir et ses médias. Certains ont aussi perturbé les meetings des pro-Bouteflika. Ils ont manifesté en Kabylie et même à Alger
A côté des partis politiques, un autre front est en train de se constituer : celui de la société civile. Avec plusieurs associations, le Snapap appelle à la formation d'un mouvement pour le changement. «Nous allons former un bloc, un interlocuteur commun avec lequel le régime sera obligé de négocier –et pas discuter comme il l'a fait en 2011– pour céder un minimum syndical. Tout le monde a compris qu'il est impossible de changer le pouvoir seul et qu'il faut s'unir.»
-Nassima Guettal. Militante Barakat : La victoire appartient aux plus déterminés, pas aux plus forts
«Contrairement aux bactéries qui mutent pour s'adapter aux antibiotiques, le pouvoir, face à une société qui évolue, n'a pas changé ses méthodes. On le voit, il est en train de passer à un autre stade de violence et ça, c'est un très bon signe !» Nassima Guettal, 30 ans, militante Barakat et Agir (association de formation à la citoyenneté) –mais elle est aussi passée par le Snapap, la Ligue de droits de l'homme, le Mjic– se dit «plus déterminée que jamais». «Avant, chaque mouvement était cassé par des dissidences, des mouvements-bis, mais s'il y a dix ans, nous étions encore sous le choc de la décennie noire et cassés par la répression, cette fois-ci, c'est différent», explique la jeune femme, originaire de Beni Ouartilane, qui, en 2001, comptait parmi les rares lycéennes à manifester. «Il y a plus d'associations, plus de médias, et les réseaux sociaux ont explosé, constate l'ingénieure en informatique, administratrice de réseaux à la radio. Tout montre que viendra le jour où les gens diront : “Barakat !'' Et la victoire appartient aux plus déterminés, pas aux plus forts».
-Halim Feddal. SG de l'Association nationale de lutte contre la corruption : Avec nous, ils n'auront pas la vie facile
«Bien sûr, cette situation est pénible. Nous sommes devenus la risée du monde. Malgré tout, je reste optimiste.» Halim Feddal, 51 ans, ingénieur en génie civil, compte sur «la fraude, la corruption, la mauvaise gouvernance, le sectarisme, tous ces germes que le système porte en lui et qui garantissent son anéantissement». En attendant, il milite, à Chlef, au sein de l'Association nationale de lutte contre la corruption, dont il est secrétaire général et, avec d'autres «citoyens», travaille à la formation d'un groupe dont la mission sera d'élaborer une charte pour la transition, une feuille de route pour «déterminer les règles du jeu». «La décennie noire nous a beaucoup appris. On a compris que la force ne servait à rien. La société a mûri. Parce que le pouvoir joue sur la division, nous devons nous rassembler autour de revendications politiques et pas seulement conjoncturelles.» Halim n'a pas le sourire facile, mais son regard se fait espiègle quand il promet : «Avec nous, ils n'auront pas la vie facile.»
-Younès Merabet. Fondateur du Clacc et membre de Fakak'art : C'est par la culture que l'on peut faire changer les choses
«A la différence de la guerre de Libération, où les Algériens étaient illettrés mais conscients, aujourd'hui, ils sont lettrés mais inconscients. C'est le pouvoir qui a voulu ça.» Du coup, Younès Merabet, 28 ans, comédien de théâtre, qui touche aussi à l'écriture et à la mise en scène, croit davantage «au réveil du peuple» qu'à l'action des partis politiques. Et de citer en exemple, d'un air désabusé, le FFS «dont le président est le même depuis 1963». Les associations ? «Elles ont beaucoup de volonté mais manquent encore d'expérience. On voit davantage de gens qui revendiquent quelque chose à un moment donné que des militants qui s'inscrivent dans la durée.» Sympathisant Barakat, ex-membre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie à Oran, fondateur du Clacc et membre de Fakak'art, deux collectifs d'artistes, il pense d'ailleurs que la culture est plus efficace que la politique dans les messages qu'elle délivre. «Aujourd'hui, les jeunes connaissent par cœur les paroles des chansons de groupes engagés comme Democratoz !»


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