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Réquisitoire contre la lâcheté
Festival national du théâtre de Sidi Bel Abbès
Publié dans El Watan le 27 - 04 - 2014

Dans un coin, au bas des escaliers du Théâtre régional de Sidi Bel Abbès où se tient le huitième Festival national du théâtre, un sac poubelle est déposé pour annoncer... la pièce Moudjarad nifayat (Ce ne sont que des ordures) de l'association Sidi Lahcen de Sidi Bel Abbès.
Sidi Bel Abbès
De notre envoyé spécial
Moudjarad Nifayat est un monodrame de l'Irakien Kacem Matroud, mis en scène et joué par Bachir Ben Salem, qui a conçu également la scénographie, ce qui est déjà très discutable sur le plan de la cohérence artistique. Le metteur en scène a quelque peu adapté la pièce irakienne au contexte algérien de la guerre de Libération nationale. Il s'est appuyé sur un support vidéo pour présenter la guerre d'après des actualités coloniales françaises de l'époque.
Les images évoquent l'assassinat des instituteurs Monnerot dans les Aurès en 1954. Un homme, probablement un écrivain ou un journaliste, vit seul après le départ de son épouse. «Elle a quitté un corps sans vie», dit-il amer. Il est travaillé par un remords vieux de plusieurs années, celui d'avoir «livré» des nationalistes aux tortionnaires militaires français. Il revit les scènes de torture, le basculement entre vie et mort, découvre que son corps lui dicte la marche à suivre, souhaite la mort, n'attend plus rien de l'existence. La mort est pour lui une délivrance. Il rate un suicide. Il aurait tant voulu être un héros, mais c'était plus fort que lui. La lâcheté l'a pris au cou et il est devenu un délateur. Aussi, il ne rêve que d'être jeté parmi les détritus de la ville. Il attend l'arrivée de la benne à ordures à la tombée de la nuit. Dans la pièce originale de Kacem Matroud, l'homme tourmenté s'adresse à sa conscience.
La pièce dénonçait notamment le recours systématique à la torture contre les opposants sous le règne de Saddam Hussein. Dans la pièce proposée par Bachir Ben Salem, l'homme tourmenté s'adresse à un autre homme (Mohamed Derrouiche). Il est à la fois le tortionnaire et le torturé, le chef et le soldat... Les sacs poubelle sur scène peuvent symboliser aussi les rêves perdus, les voix qui ne disent jamais «non» à l'arbitaire, à l'injustice. La pièce s'étire parfois en longueur, la musique du jazzman tunisien Youcef Dhafer est supposée porter la charge dramatique du récit.
Le metteur en scène en a abusé. Idem pour les chorégraphies. «Le monodrame de Matroud est narratif. Nous avons voulu mieux montrer le conflit interne en choisissant un dialogue de deux personnages. Nous avons mis de l'action sur scène, des images, de la chorégraphie. J'ai toujours voulu aborder la thématique de la guerre de Libération nationale. Dans la pièce, j'ai essayé de montrer symboliquement ce qu'a été la torture pratiquée par l'armée coloniale française», a soutenu Bachir Ben Salem regrettant «‘‘le désintérêt'' par rapport au monodrame en Algérie».
La pièce Moudjarad nifayat a obtenu un prix dans un festival de théâtre en Russie. Kacem Matroud, décédé en septembre 2012 à Londres où il y était en exil, est connu par des pièces telles que Jassadi moudoun oua kharayet (Mon corps est villes et cartes), Toqos wahchia (Rituels sauvages), Awham al ghaba (Les mirages de la forêt) et Kharif al wihcha (L'automne de la nostalgie). Il est le dramaturge irakien le plus joué dans le monde. Le huitième Festival national du théâtre de Sidi Bel Abbès se déroulera jusqu'au 1er mai prochain. Un jury, présidé par le critique Kamel Bendimerad, doit choisir les meilleures pièces pour la compétitition du Festival national du théâtre professionnel, (FNTP), prévu fin août à Alger.


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