Les tréteaux de Sidi Bel-Abbès vibreront au rythme de la septième édition de ce festival, qui a démarré mercredi dernier et qui prendra fin le 16 avril. Le lever de rideau de la 7e édition du Festival culturel local du théâtre professionnel a été donné, mercredi dernier en début de soirée, au Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès en présence du wali, Mohamed Ousdili, et des autorités civiles et militaires. Le théâtre professionnel sera donc, et durant une semaine, au-devant de la scène. Les amoureux du 4e art découvriront les nouvelles productions théâtrales. En effet, c'est en présence d'un grand nombre de spectateurs, amateurs et professionnels du théâtre que la cérémonie d'ouverture a débuté par trois allocutions de bienvenue (du commissaire du Festival, Hacène Assous, du représentant de la ministre de la Culture et du wali). Comme à l'accoutumée, ce grand évènement artistique, qu'abrite depuis sept années la capitale de la Mekerra, a été aussi marqué par une projection de photographies représentant des artistes, comédiens et journalistes décédés en 2012 et 2013. Un hommage à ces hommes et femmes qui nous ont subitement quittés, à l'image de D. Djeddi, A. Lalmi, N. Draâ, S. Labidi, etc. Après ce moment riche en émotion, place à la présentation des membres du jury, présidé par Salim Bensdira, et composé d'Abdelhak Kessaïr, Larbi Bourbina, Soufit Smaïl et Tamer Anwal. La scène a été cédée, ensuite, aux comédiens non-voyants du TRSBA auxquels est revenu l'honneur d'inaugurer ce festival par une pièce intitulée “La chambre des amis", écrite et mise en scène par Sabine et Sadek Kebir. La pièce s'est jouée dans l'obscurité totale, et Sadek Kebir a formellement interdit l'utilisation des flashs des appareils photo et des portables. La pièce a trouvé un écho très favorable du public qui l'a appréciée et ovationnée. Par ailleurs, le deuxième jour du festival a été marqué par le début de la compétition. Et c'est la coopérative culturelle et artistique Les Amis de l'art de Chlef qui a inauguré la compétition avec la pièce intitulée “Frilanda", écrite par Kacem Matroud et mise en scène par Missoum Laroussi. Une adaptation libre de la pièce originale “Tokos Wahchia". C'est un théâtre dans le théâtre que nous propose cette pièce ; elle aborde le thème du “printemps arabe", mais aussi de la violence, de ses causes et ses répercussions, notamment sur l'éducation. La pièce pointe du doigt également le rôle de l'école. L'histoire tourne autour d'un général qui se retrouve, après un bombardement, au milieu d'un état de siège, encerclé par des forces de sécurité. Se retrouvant dans un hôpital, ce militaire rencontre une infirmière et, ensemble, ils aborderont la problématique de la violence et les raisons qui l'on poussé à devenir un dictateur. Ce beau spectacle, dont la générale a eu lieu en janvier dernier à la salle El-Mouggar d'Alger, a fait l'objet d'une tournée à l'Est, au Centre et à l'Ouest du pays. Il a notamment été présenté au Théâtre national algérien, mais également à Souk-Ahras, Chlef, Sig, Mascara. Ce spectacle a été suivi dans la soirée par la présentation de la pièce “Modniboun min rayri danb" de l'association culturelle la Scène Bleue de Mostaganem, mise en scène par Mohamed Sebat, d'après le texte de Nicolaï Ostrovski. En outre, huit pièces concourent pour les trois premiers prix du festival. Rappelons que la première place permettra au lauréat de prendre part à la compétition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP) d'Alger, et que les deux suivantes permettront aux deux autres lauréats de participer au FNTP dans le cadre du programme off (hors-compétition). A. B Nom Adresse email
