Un tiers des décès dus aux accidents de travail revient au secteur du bâtiment et travaux publics (BTP). En 2004, sur 241cas, une centaine de travailleurs a perdu la vie dans les chantiers, selon un bilan de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS). Cette indication a été révélée par M. Boukacem, responsable de la formation à l'Organisme de prévention des risques professionnels du bâtiment et travaux publics (Oprebatp), hier, à l'hôtel Sofitel d'Alger. Dans une intervention donnée à l'occasion de la tenue du 3e Salon national du logement organisé conjointement par Expolab.com et Gests.B., M Boukacem a indiqué que dans le monde chaque minute meurt un ouvrier sur un chantier. On a ainsi enregistré 60 000 accidents mortels dans les métiers divers relevant du BTP. « Un chantier est un guêpier », disent les professionnels, car plusieurs corps d'Etat travaillent pour un même projet, rappellera M. Boukacem. D'où le problème de prévention quant au choix des matériaux, des engins, des techniques et de l'outillage dans un quelconque projet. Le représentant de l'Oprebatp insistera sur le peu d'attention accordée au cours de prévention et sécurité dans le cadre des formations dispensées dans les centres et les instituts. Les métiers de bâtiment ne sont pas assez, sinon pas du tout, consolidés par cet aspect professionnel qui a toute son importance. Du coup, des actions concrètes doivent être menées dans une stratégie globale pour réhabiliter ces métiers, dira Mme Hassiba Belkhodja, directrice de Gets. B. Cela est d'autant plus important pour le secteur du logement qui, aujourd'hui, a fait l'objet d'une attention particulière pas seulement de la part des pouvoirs publics. Mais aussi et surtout, ajoutera-elle, pour les populations algériennes qui aspirent à un meilleur cadre de vie. De son côté, Mourad Nefil, directeur général d'Expolab (éditeur de la revue Solog) estime que « la valorisation des métiers du bâtiment a pour objectif principal la présentation d'un produit fini où le rapport qualité/rentabilité est assuré ».
