Le Parti socialiste des travailleurs (PST) appelle à «une convergence démocratique antilibérale et anti-impérialiste» pour «bâtir le rapport de forces politiques qui imposera une véritable transition». «Pour le PST, cette alternative est réaliste si les forces sociales et démocratiques convergent pour la construire avec les travailleurs et les syndicalistes combatifs, avec les chômeurs et les jeunes, avec les femmes et tous les opprimés de notre peuple (…). C'est cette convergence qui bâtira le rapport de forces politiques qui imposera une véritable transition démocratique et l'élection d'une Assemblée constituante représentative des intérêts des masses populaires», écrit la direction de ce parti dans une déclaration rendue publique à la veille de la célébration du 1er Mai. Le PST fait, dans ce sens, une lecture des résultats de la dernière présidentielle qui a, selon lui, consacré le divorce des masses populaires avec le régime, qui s'affaiblit. «Le 1er mai 2014 intervient au lendemain de la mascarade électorale du 17 avril qui a révélé essentiellement l'ampleur du rejet des travailleurs et des masses populaires de la politique libérale désastreuse et autoritariste du régime Bouteflika. L'abstention, qui n'aurait atteint que 50% selon les chiffres officiels, est sans appel : 25% de plus qu'en 2009 et 5 millions de voix de moins pour Bouteflika. Le régime s'est affaibli», estime ce parti, qui fustige «l'opposition libérale de Ali Benflis et le surréalisme de Louisa Hanoune qui s'enlise dans l'abandon de son identité ouvrière». Jugeant que les appels à la transition et à une deuxième République lancés actuellement ne s'adressent pas aux forces ouvrières. «Il s'apparente à une offre de service au pouvoir en place et au patronat pour réformer le système et sauver le régime libéral», lit-on dans le document du PST. Ce dernier précise qu'il y a de la place pour imposer «une autre politique qui ne brade pas le secteur public au prédateurs privés, ne brade pas nos richesses et notre souveraineté aux puissances impérialistes, qui combattra la corruption et le détournement».
