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Loubia Hamra, de Narimane Mari
Ce que j'en dis
Publié dans El Watan le 09 - 05 - 2014

Une guerre. Un pays. L'Algérie post-1962 vue à travers des enfants qui grandissent (trop) vite. Et une cinéaste, Narimane Mari, qui observe, à hauteur d'homme, ces âmes qui ne désirent qu'une chose : manger à leur faim.
L'image est belle. Observez minutieusement le geste de ces (faux) enfants. A aucun moment, ils ont l'air d'être perdu. Mieux que ça, ils mènent la danse, ils essaient de nous la faire à l'envers sans se soucier que le décor, planté par une certaine cinéaste nommée Narimane Mari, n'est que le reflet de leurs propres désirs. Une crique. Un coin d'Alger (Bab El Oued). Du sable et l'histoire autour d'eux qui les bouscule de sa marche frénétique. Nous sommes en 1960, ou bien 61… et pourquoi pas 62. On s'en fiche. Par contre, la guerre y est omniprésente mais de manière discrète.
A aucun moment, on l'entend, pire que ça, on la devine, on la vit, tandis que ces enfants qui «jouent aux adultes» essaient de la dévier. Et à l'image, ça donne le tournis. Une symphonie visuelle orchestrée par Nasser Medjkane, celui qui prend des clichés, les donne au cinéma et s'en va ensuite sans demander sa pitance. Car il faut de la modestie pour s'emparer de ce cadre, d'y insérer des personnages en quête d'existence et de les trimballer dans un récit-tiroir. Et sur ce principe, Mari fait mouche. Il y a quelque chose qui transcende le spectateur, qui le pousse à se lever à poursuivre la vision du film, debout, sans jamais s'asseoir, s'allonger ou quitter la pièce. On se rapproche du cadre, on le caresse et on comprend rapidement que ces enfants qui ont faim, c'est nous qui bouffons de l'image depuis 1962 et qui avons du mal à la digérer.
Narimane Mari réussit par un tour de magicienne à transposer cette guerre dans un huis clos où le bleu de la mer se jette sur nos corps, telles ces ecchymoses qui refusent de partir. La trace est grande comme l'histoire est violente. Loubia Hamra finit comme il débute, avec ce faux apaisement qui nous fait croire qu'on se trouve face à un film «simple». Triste erreur !


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