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L'Algérie opte pour le gaz de schiste : Un choix à hauts risques
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Publié dans El Watan le 25 - 05 - 2014

L'Algérie saute à pieds joints dans l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Option d'abord lointaine pour les responsables du secteur, elle fut nécessaire avant de devenir incontournable, selon le discours officiel.
Une question se pose cependant : est-il rentable de s'acheminer vers une exploitation des hydrocarbures non conventionnels, notamment des gaz de schiste, dans les conditions actuelles du marché ?
En premier lieu, il s'agit bien entendu de gérer les coûts, car dans le cas des tight oil and gas ainsi que des shale oil and gas, induisant forcément des méthodes d'exploration non conventionnelles (d'où le nom d'hydrocarbures non conventionnels), les technologies sont souvent très coûteuses.
Faisant abstraction des coûts hydriques et environnementaux qu'une telle exploitation peut induire, il faut aussi prendre en considération le fait que l'exploitation des gaz de schiste nécessitent le forage de centaines, voire de milliers de puits pour le maintien d'un plateau de production appréciable sur un gisement.
Chose qui ne fait que démultiplier les coûts. Certes l'Algérie dispose des troisièmes réserves les plus importantes de gaz non conventionnel au monde, mais l'argument suffit-il pour autant à assurer la rentabilité du projet gouvernemental, d'autant que les mutations actuelles du marché gazier international ne plaident pas, pour autant, à un redressement des cours à long terme. Le fait est que les dernières concessions du géant russe Gazprom en Europe ne sont pas pour rassurer. Le grand Ours blanc s'est écarté de la ligne de conduite des producteurs de gaz s'attachant à la sauvegarde des contrats à long terme et de l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole.
Avec pour seul souci de défendre bec et ongles ses parts de marché, dans un contexte marqué par une nouvelle crise en Ukraine, Gazprom a concédé à l'italien ENI, l'indexation des prix de son gaz sur le marché spot. Un précédent qui aura des conséquences à long terme sur le marché gazier européen, principal débouché du gaz algérien.Et si pour l'heure on peut compter sur le marché asiatique comme alternative, la multiplication des projets de GNL devant se déverser sur le Pacifique risque bien vite de changer la donne. Dans ces conditions, qu'est-ce qui pourrait expliquer un tel empressement de la part des autorités algériennes ?
Une partie de la réponse pourrait se trouver dans le potentiel des réserves en pétrole de schiste que l'on évoque moins souvent et qui pourtant devrait être dignes d'intérêt. Selon les chiffres de Sonatrach, si les réserves en gaz de schiste varieraient entre 25 000 et 140 000 milliards de mètres cubes, les réserves en hydrocarbures liquides récupérables seraient de 248 milliards de barils. Ce qui est énorme. Ce potentiel pourrait ainsi permettre d'amortir l'investissement à concéder.
Nouveau terrain de jeu des majors pétrolières
Cependant l'enjeu est ailleurs. Les pouvoirs publics algériens semblent d'abord obnubilés par l'accélération de la croissance de la consommation sur le marché interne qui grève lourdement les exportations et qui devient un sujet de préoccupation.
Ainsi, l'ancien ministre de l'Energie, Nordine Aït Laoussine, a récemment estimé que le pétrole algérien s'est accru de pas moins de 66% en dix ans.
Pour sa part l'ex-PDG de Sonatrach a précisé que d'ici 2019 et au rythme de la consommation actuelle, l'Algérie risque de diminuer ses exportations et de ne plus honorer ses engagements à l'international à partir de 2030. Vision apocalyptique pour les autorités algériennes, d'autant que de cela dépend de la rente. Une rente qui autorise les dépenses sociales et l'achat non seulement de la paix sociale, mais aussi d'une certaine pseudo-légitimité. Mais pas que. L'exploitation des hydrocarbures non conventionnels semble surtout susciter un regain d'intérêt de la part des majors pétrolières ayant affiché leur désamour pour le domaine minier algérien classique. Ce qui n'est pas le cas des gaz de schiste.
Total a été la première, en 2009, à faire part de ses ambitions en la matière. L'amendement de la loi sur les hydrocarbures et la prévision du 4e appel d'offres ont vite fait d'attiser les convoitises. ENI, Shell ou Exxon Mobil ont eu des entretiens avec Sonatrach. Enfin GDF Suez compte bien se mettre sur les starting-blocks pour la course aux gaz de schiste en Algérie. Chacun y va de son influence. Si les Français misent sur la conclusion d'un accord politique, les Américains se montrent agressifs en multipliant les «études» faisant part de l'énorme potentiel algérien.
Et pour cause, si les majors se frottent à la résistance des écologistes en Europe et en Amérique du Nord, d'après IHS, l'Algérie figure parmi les pays qui peuvent lancer ce genre de projet.Reste à savoir si les considérations environnementales et l'avenir à léguer aux générations futures ne seront pas sacrifiés sur l'autel de la pérennité de la rente et de la survie du régime.


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