L'assemblée populaire communale de Saïda n'a jamais connu de quiétude depuis son installation, soit 18 mois. Elle, qui est censée agir pour le bien du citoyen et du développement de la ville des eaux, s'est empêtrée dans des rivalités claniques et des luttes intestines. Aux yeux d'une vingtaine d'élus représentant l'opposition, le maire Taibi, d'obédience FLN, fragilisé avec seulement 7 élus, n'est pas l'homme de la situation, et réclament à cet effet sa démission. Lors de cette assemblée extraordinaire tenue ce jeudi à l'APC en présence du DRAG, du chef de daïra et du secrétaire général de la wilaya, les contradicteurs du maire exigent sa démission et l'accusent d'avoir failli à sa mission, créant la zizanie et la discorde et clament haut et fort le nom du nouveau maire. Les protestataires ont brandi des feuilles sur lesquelles on pouvait lire «IRRHAL» (dégage). Le maire a eu beau essayer de calmer les esprits surchauffés, ils ont refusé à deux reprises (deux jeudis consécutifs) de délibérer, pénalisant ainsi les associations sportives, le fameux couffin de Ramadhan, les malades chroniques. Malgré la forte pression, le maire s'agrippe, résiste et ne veut pas lâcher prise. Il s'agit d'une situation critique où les 29 élus restants (4 ont été suspendus) mettent en otage toute une ville.
