A Blida, l'Association sportive d'initiative éducative et de loisirs (ASIEL), à travers sa section natation, fait beaucoup pour cette discipline. Créée en 2008, elle a comme siège la piscine du complexe sportif Mustapha Tchaker. Elle prend en charge des enfants ayant moins de 15 ans et leur apprend les différentes façons de nager (crawl, dos, papillon et brasse). Elle compte deux excellents entraîneurs, en l'occurrence Gheris Mohamed Riadh et Benaouda Zouaoui Ali. Six ans après sa création, les athlètes, dont l'avenir est prometteur, commencent à afficher publiquement leurs performances. Ils se préparent aussi pour d'autres manifestations liées à la natation. Le sens du défi et de l'exploit est ancré en eux. «Belabssi Chamseddine, El Atri Aya, Kechout Rayan et Belhadja sont des athlètes qui ont été primés à maintes reprises. Certains ont même battu des records lors de certaines compétitions nationales. Ils constituent l'avenir de la natation en Algérie», déclare, toute fière, Mme Lebdi, présidente de la section natation de l'ASIEL. Elle ajoute : «On a remarqué que nos athlètes excellent aussi dans leurs études. Mieux, ils ne tombent presque jamais malades. Ils sont sains de corps et d'esprit. Et dire que certains de nos éléments qui avaient des problèmes de santé comme l'insuffisance respiratoire ont vu leur état de santé s'améliorer. Celui qui a dit que la natation est un sport complet n'avait finalement pas tort !» Mais la natation exige beaucoup de moyens. Considérée comme le parent pauvre de tous les autres sports, cette discipline peine à décoller. A Blida, les clubs de natation se comptent sur les doigts d'une main. Les sponsors optent souvent pour les disciplines de masse, comme le football. Résultat, les bons nageurs sont privés d'entraînement et de perfectionnement à la hauteur de leurs ambitions. Certains rêvent de faire des stages à l'étranger pour améliorer leurs performances, mais faute de moyens ils risquent la stagnation. «J'espère au moins que la piscine du complexe sportif de Blida restera ouverte durant l'été pour ne pas casser le rythme et l'ambition de nos athlètes. Nous souhaitons aussi avoir des aides pour permettre à nos athlètes de bénéficier de stages bloqués en Tunisie par exemple, pays où la natation est relativement développée. Cela afin d'améliorer davantage les performances de nos athlètes», souhaite Mme Labdi.