Le Salon d'automne du Petit Format est de retour cette année, du 18 octobre au 8 novembre prochain, avec une brochette d'artistes peintres et de plasticiens aux différentes tendances. Le Salon d'automne revient, certes, à la même période de l'année, mais avec une nouveauté de taille. La galerie a changé d'adresse. Elle est domiciliée dans un espace plus grand, à quelques encablures de la forêt de Bouchaoui. Cette nouvelle galerie d'art se targue de répondre aux normes internationales. Elle s'étend sur une superficie de 150 m2 et l'éclairage est des plus adéquats. La galerie Dar El Kenz est considérée, depuis quelques années déjà, comme le point de chute d'artistes de générations et de genres épars. De quoi contenter les goûts les plus hétéroclites. La galerie en question a été créée sous l'impulsion de Zahia Guelimi. Une passionnée qui œuvre depuis dix-huit ans pour l'amour des arts plastiques. Elle donne carte blanche et le plaisir aux artistes de sublimer le lieu par leur talent et leurs œuvres. Ainsi, l'espace d'exposition se donne à voir sur quatre salles. Chaque style a son espace précis. Pour la gérante de cette galerie, le Salon du Petit Format permet de faire participer un plus grand nombre d'artistes. «Notre ambition, dit-elle, est de donner la chance à tout le monde d'exposer. Il est important que les différentes générations se croisent et se côtoient.» Aussi, le visiteur est convié à découvrir une centaine d'œuvres signées par vingt-cinq artistes peintres. Trois générations d'artistes présentent des œuvres inédites, jamais exposées, réalisées entre 2013 et 2014. La doyenne des artistes, Souhila Belbahar, expose cinq magnifiques tableaux. Comme à son accoutumée, elle peint la femme avec une certaine musicalité. Comme en témoignent : Femme pétales de Tlemcen, Femme pétales violettes, Femme pétale et l'oiseau bleu et Femme pétale et la mandoline. Souhila Belbahar s'intéresse également aux vieux bâtis, puisqu'elle immortalise sur un tableau la mosquée Ketchaoua. Un endroit, dit-t-elle, que personne n'évoque. «C'est un joyau architectural de notre patrimoine. Cette mosquée a un passé historique fabuleux. C'est un réel plaisir pour moi que de passer devant Ketchaoua.» L'artiste confie également que sa participation à ce salon lui permet d'abord d'exister, de se déplacer, de travailler et d'évoluer. «Je veux toujours atteindre la perfection. Disons que je peux mieux faire. Le principe d'un artiste est de toujours évoluer. Sa technique doit changer pour apporter un plus à son travail.» Souhila Belbahar puise dans la même palette, se déclinant sous les formes en jaune et en turquoise. Cette dame, avec un sourire qui ne la quitte jamais, se dit fière de se frotter à cette nouvelle génération en pleine expansion. «J'apprends beaucoup de choses avec eux. Ils ont un franc-parler dans la vie et dans la pratique de l'art. Si la relève est assurée, je pense qu'elle doit se poursuivre avec sérieux et rigueur. Il faut qu'ils fassent honneur à leur beau pays.» Diplômée de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger en 1987, ayant vécu plusieurs années en France, au Canada et aux Etats-Unis, Samia Skenazene présente quatre tableaux de petit format. Elle indique que son travail, exposé pour le besoin du Salon d'automne, est le résultat d'un défi. En effet, elle a réalisé, dernièrement, une œuvre grandeur nature qu'elle a découpée en petits morceaux. Puis elle a travaillé sur chaque petit morceau individuellement. Samia explique que son travail se base sur la matière et la transparence. Il se découvre sous la forme d'un conte. «Je pense sous forme d'écriture. Je me raconte le conte, je titre mon tableau et je laisse absolument une ouverture. Je propose au visiteur un voyage intérieur, tel que je le perçois. C'est une invitation au conte, au rêve et à l'imaginaire.» L'artiste Catherine Rossi propose des aquarelles mettant en exergue, entre autres, le mausolée de Sidi Abderrahamne. Moncef Guita exhibe des tableaux de femmes traditionnelles aux couleurs chatoyantes et de lumière. La sculpture et l'art de la récupération ne sont pas en reste. Pour découvrir cette collection fascinante, il suffit de se déplacer au plus vite à la galerie Dar El Kenz. Le déplacement vaut le détour.