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L'ONU dresse un sombre tableau
Droits de l'Homme dans le monde
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 06 - 2025

A l'ouverture de la 59ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Genève, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a appelé à la désescalade. Alors que les conflits s'intensifient dans le monde et après une semaine de guerre ouverte entre Tel Aviv et Téhéran , l'ONU s'est inquiétée de la récente «escalade entre les deux pays». Elle a exhorté toutes les parties à engager « des négociations diplomatiques urgentes pour mettre fin à ces attaques et trouver un moyen d'aller de l'avant ». «L'ONU appelle les deux parties à respecter pleinement le droit international, en particulier la protection des civils dans les zones densément peuplées ». Ces propos interviennent dans un climat d'escalade, après les frappes israéliennes de vendredi sur les installations nucléaires, qui ont incité l'Iran à riposter avec des missiles balistiques. Israël a continué ses frappes à travers l'Iran pour la huitième nuit consécutive, disant viser des sites de missiles sol-sol après avoir bombardé la capitale. De son côté, Téhéran a riposté avec de nouveaux tirs de missiles. Des explosions ont été entendues à Tel Aviv, Jérusalem, mais aussi à Haïfa, au nord d'Israël. L'ONU estime que les affrontements militaires de ces derniers jours entre Israël et l'Iran ne doivent pas faire oublier la guerre sanglante à Ghaza. D'autant que les moyens et les méthodes de guerre d'Israël infligent des « souffrances horribles et inadmissibles » aux Palestiniens de Ghaza. Plus de 55 000 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit en octobre 2023, dont des milliers d'enfants, selon le ministère de la Santé de Ghaza, et les attaques se poursuivent sans relâche.
Les faits parlent d'eux-mêmes
Les gouvernements doivent «se réveiller » sur la situation dans l'enclave palestinienne, a insisté M. Türk au début de la session du Conseil des droits de l'homme. «Tous ceux qui ont une influence doivent exercer une pression maximale sur Israël et le Hamas pour mettre un terme à cette souffrance insupportable », a-t-il dit au premier jour de trois semaines et demie de travaux. Il a répété sa demande d'enquêtes indépendantes après le décès de dizaines de Palestiniens lors de tirs sur les trois sites de distribution d'aide de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). M. Türk a également fustigé « la rhétorique inquiétante et déshumanisante » de hauts responsables du gouvernement israélien, qui rappelle « les crimes les plus graves ». « Tous les membres du gouvernement doivent prendre conscience de ce qui se passe à Gaza».
Le Soudan s'enfonce « dans le chaos et l'anarchie »
Outre la situation à Ghaza, le chef des droits de l'homme de l'ONU est revenu sur la guerre en Ukraine. Alors que les pourparlers sur le cessez-le-feu piétinent, le conflit s'intensifie. Le nombre de victimes civiles a considérablement augmenté cette année, les forces armées russes ayant utilisé des armes à longue portée contre les villes et des drones dans les zones de la ligne de front. Sur le continent africain, le Soudan s'enfonce de plus en plus « dans le chaos et l'anarchie », sans que l'attention nécessaire soit accordée à cette situation. Les hostilités se sont intensifiées au Darfour du Nord et au Kordofan, marquées par de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme. La situation est profondément préoccupante à El Fasher (Darfour du Nord), assiégée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide depuis plus d'un an. « Je suis horrifié par les violences sexuelles généralisées, y compris à l'encontre des enfants, et par les attaques contre les humanitai- res », a-t-il déploré, exhortant la communauté internationale à arrêter les flux d'armes et de freiner les intérêts commerciaux de ceux qui alimentent ce conflit.
Le Sahel en feu
Volker Türk a également fait part de son inquiétude concernant le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo et l'escalade des hostilités au Soudan du Sud, qui menace le processus de paix déjà fragile. Alors que la situation des droits de l'homme s'aggrave au Sahel central, il a noté que les autorités militaires continuent de consolider leur emprise sur le pouvoir, remettant en cause les aspirations démocratiques de leurs peuples. Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, des milliers de civils ont été tués lors d'attaques menées par des groupes armés extrémistes. Des rapports font état de civils tués par les forces gouvernementales et leurs auxiliaires dans ces trois pays. « Toutes les réponses aux menaces à la sécurité doivent respecter le droit international », a rappelé le chef des droits de l'homme de l'ONU. Il a également observé que dans plusieurs pays du continent africain où des élections sont prévues, comme au Cameroun, en Côte d'Ivoire ou en Ouganda, les autorités de ces pays interdisent les rassemblements publics, arrêtent les dirigeants de l'opposition, sapent la société civile et s'en prennent aux défenseurs des droits de l'homme. Au Nigeria, c'est « l'instabilité crois-sante » qui menace de s'étendre au-delà des frontières de ce pays d'Afrique de l'Ouest. Les groupes armés ont intensifié les meurtres, les enlèvements, les violences sexuelles et le recrutement forcé, tandis que les violences intercommunautaires entre les communautés agricoles et les éleveurs augmentent.
Souffrances à Haïti
Dans les Caraïbes, Haïti s'enfonce dans la crise, provoquant « d'immenses souffrances ». Au moins 2 680 personnes ont été tuées et 957 blessées entre janvier et mai de cette année. Les gangs renforcent leur emprise sur la capitale et étendent leur influence dans les régions du nord et du centre, tuant et violant des personnes, et incendiant des maisons, des écoles, des églises et des commerces. « La formation de groupes d'autodéfense qui n'ont aucun compte à rendre est préoccupante », a dit M. Türk, appelant à un soutien important à la mission des Nations Unies et à la mission multinationale d'appui à la sécurité, dirigée par le Kenya.
Des abus au Xinjiang
En Chine, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme continue de recevoir des « rapports inquiétants de violations au Xinjiang », y compris des peines de prison injustifiées, des détentions au secret et des restrictions des droits fondamentaux. À Hong Kong, l'application continue des lois relatives à la sécurité nationale suscite de vives inquiétudes quant au rétrécissement de l'espace civique. Au Tibet, les violations des droits culturels et autres se poursuivent. M. Türk appelle à la libération de toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits. Par ailleurs, une personne sur cinq dans le monde a déclaré avoir été victime de discrimination au cours de l'année écoulée, selon les données recueillies dans 119 pays, a déploré M. Türk, fustigeant la persistance de « l'héritage brutal du colonialisme » et du « fléau du racisme ».
Les personnes d'ascendance africaine continuent ainsi de souffrir de manière disproportionnée d'un usage excessif de la force, y compris « des décès causés par les forces de l'ordre, au Brésil, aux Etats-Unis et ailleurs ». Il a déploré également les discriminations bien plus nombreuses – plus de deux fois plus – dont souffrent les femmes, et a plaidé en faveur de quotas de représentation politique pour les femmes.
Force militaire à Los Angeles
Sur un autre plan, le chef des droits de l'homme de l'ONU s'est préoccupé de l'arrestation et de l'expulsion d'un grand nombre de ressortissants étrangers, y compris vers des pays tiers. Il a exhorté les autorités américaines à respecter le droit de réunion pacifique et à s'abstenir de recourir à la force militaire dans le cadre des grandes manifestations contre les actions du président Trump pendant son mandat. « J'exhorte les autorités à respecter le droit de réunion pacifique et à faire respecter les droits de l'homme dans l'application de la loi, y compris en s'abstenant de tout recours à la force militaire lorsque les autorités civiles sont capables de maintenir l'ordre public », a dit le chef des droits de l'homme de l'ONU.
Ses commentaires interviennent après que M. Trump a envoyé des militaires américains à Los Angeles pour affronter des manifestants, dans le cadre d'un rare recours à la force militaire pour soutenir la police. Selon le chef des droits de l'homme de l'ONU, les réductions de financement de son bureau affaibliraient les efforts de reddition des comptes au niveau mondial et constitueraient un réconfort pour les dictateurs et les autoritaires. Il a prévenu que les systèmes d'alerte précoce en cas d'abus ainsi que les efforts de défense des personnes emprisonnées à tort seraient ainsi affectés.
« Les coupes budgétaires dans mon bureau et dans l'écosystème plus large des droits de l'homme réconfortent les dictateurs et les autoritaires », a-t-il alerté devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
Samir Sabek


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