À l'occasion de la Journée nationale des donneurs de sang, une session de Media Training intitulée «Don de sang : Etat des lieux et bonnes pratiques médiatiques», a été organisée en faveur des journalistes spécialisés et professionnels de la santé à Alger. Cet événement a mis l'accent sur l'importance vitale du don de sang, rappelant qu'à chaque instant, une personne dans le monde en a besoin. Les transfusions sanguines sauvent, chaque année, des millions de vies. L'objectif de ce rendez-vous, renforcer les connaissances et améliorer la couverture médiatique autour de ce geste altruiste. Le Professeur Issam Frigaa, chef de service au Centre d'hémobiologie et de transfusion sanguine du CHU Mustapha Pacha, a animé ce Media Training dans ce cadre. Il a présenté un état des lieux du don de sang en Algérie, tout en partageant des données comparatives sur les systèmes de transfusion dans le monde. Le professeur Frigaa a insisté sur le rôle clé que jouent les journalistes dans la sensibilisation et la mobilisation du public. Il a également évoqué la possibilité d'organiser des visites virtuelles de centres de transfusion afin de mieux informer la population sur le processus et l'importance du don. La session a aussi permis de rappeler que, chaque 14 juin, la Journée mondiale du donneur de sang est célébrée à travers le globe. Cette date vise à souligner la nécessité de dons réguliers, volontaires et non rémunérés, pour garantir la qualité, la sécurité et la disponibilité du sang pour les patients. Lutter contre les idées reçues, un sujet qu'a bien voulu développer le Professeur. Par exemple, un hyper tendu ou un diabétique, sous traitements et équilibrés, peuvent donner du sang, contrairement a ce qui se dit. Aussi, il a aussi été question des conditions pour un don de sang. Il faut être âgé entre 18 et 65 ans, un poids minimum de 50 kg, une hémoglobine équilibrée...Aussi, l'intervalle entre deux dons est de huit semaines. Pour le nombre de don par an, les hommes peuvent aller jusqu'à cinq, contre trois pour les femmes pour des raisons évidentes. Autant dire que cette session a été d'une grande utilité pour les journalistes dans la mesure où nous avons eu à découvrir toutes les étapes d'un don qui ne dure que 18 minutes. Au passage, il faut signaler que la sensibilisation, a elle seule, ne suffit pas. Par exemple, les différents Centres de transfusion sanguine doivent être alimentés en poche de sang. Il y a aussi cette question du plasma qui n'est pas rentabilisé en Algérie ou encore le traitement par immunoglobulines qui coute très cher alors que l'on peut y remédier grâce à du matériel seulement...