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Drones à Alger : Des clés pour mieux comprendre
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Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2014

Comment réagir à l'information donnée par certains médias faisant état d'«une bande organisée, composée de fils de dignitaires, qui a espionné à l'aide de drones les sièges du ministère de la Défense et le palais présidentiel d'El Mouradia» ?
Certains journaux ont illustré leurs papiers d'images de drones militaires américains, parfois armés, ce qui a eu pour effet de créer la confusion dans l'esprit des lecteurs. Pour comprendre ce qui s'est passé, il faut revenir à deux événements qui ont eu lieu il y a quelques semaines : le lancement du clip de «Constantine capitale de la culture arabe» et le feu d'artifice du 1er novembre à la Grande-Poste d'Alger. Dénominateur commun ? Les deux vidéos montrent des prises de vues aériennes de lieux communs en Algérie. Comment ont-elles été réalisées ? De petits drones, quadri ou hexacopters, équipés d'une caméra, qui ont une autonomie d'un quart d'heure et la possibilité de parcourir quelques centaines de mètres.
Ce genre de petit équipement est devenu assez courant au point que des agences de communication les utilisent pour filmer des clips publicitaires et même des vidéos de chanteurs. Ce sont des drones du fait même qu'ils ont la possibilité de se déplacer sans pilote, mais relèvent plus de l'aéromodélisme que de l'engin militaire ultraperfectionné. Leur coût varie de 100 à 1000 euros, ils sont disponibles dans les magasins de jouets ou d'aéromodélisme en Europe ou en Turquie. Certains passionnés les achètent en kit sur internet et les reçoivent par la poste.
Mise à jour
Plusieurs clubs et associations d'aéromodélisme existent sur le territoire, d'Alger à Touggourt et de Skikda à Sidi Bel Abbès ; ils ont même participé au premier Salon international du drone qui a eu lieu à Oran il y a quinze jours. Autre question : pourquoi utiliser des drones équipés de caméras bon marché pour épier certains édifices officiels alors que ces mêmes édifices sont littéralement et gratuitement mis à nu par les sites et logiciels de cartographie satellite des géants de l'internet (Google Earth, Microsoft Bing, Nokia OVI…) ? Pis encore, certaines compagnies proposent, pour quelques dollars, des images satellite de très haute résolution prises la veille. C'est le cas de DigitalGlobe, qui gère le satellite Ikonos depuis des années.
Généralement, l'utilisation de drones sur le champ tactique est sensible pour guetter les regroupements de troupes ou pour confirmer la présence d'équipements précis ; or dans le cas de ces édifices, il n'y a pas à proprement parler d'équipements spécifiques ou de variation dans la présence de troupes. Le fait de les «regarder» d'en haut n'est pas dramatique. La preuve : le MDN et la Présidence n'ont pas jugé utile de demander à Google de flouter ou dégrader les images disponibles sur le Net et régulièrement mises à jour. Le fait que le groupe supposé de «voyeurs» soit supposément composé de fils de dignitaires du régime n'est pas non plus étonnant, car, en dehors des rares associations autorisées, ils sont les seuls à avoir accès aux voyages à l'étranger ou aux facilités des agents des Douanes à leur entrée sur le territoire. Sachant que pour le citoyen lambda qui arrive en Algérie, la moindre paire de jumelles, même de théâtre, le moindre récepteur radio sont confisqués ; on a même vu des citoyens devoir justifier la présence de jouets érotiques tels que les menottes dans leurs bagages…
Anti-nucléaires
En Europe et aux Etats-Unis, où la sécurité est maximale, mais où l'Etat fait la part des choses entre le passionné et le terroriste en puissance, il est possible d'acheter, dans le pire des cas en s'identifiant, des scanners radio ou des jumelles de vision nocturne. Par contre en Algérie, une passion aussi banale que la photographie d'aviation peut vous envoyer en prison. Pour en revenir au traitement de cette «affaire» par la presse, certains journalistes n'ont pas manqué de faire un parallèle, assez pertinent au demeurant, avec le survol de centrales nucléaires par des drones similaires en France. Si la méthode est la même, le but est très différent.
Les anti-nucléaires, depuis pas mal d'années, «testent» la sécurité des centrales pour prouver qu'elles sont un danger pour la communauté. Avant, ils utilisaient pour cela des ULM ou des parapentes. L'avènement des drones leur a donné le moyen de harceler EDF à peu de frais et sans gros risques, d'où l'explosion des survols ces derniers temps et les mesures de sécurité prises par les autorités françaises, qui ont déployé dès hier des radars militaires BRB pour traquer leur activité et autorisé les gendarmes à tirer sur eux.
En résumé, l'utilisation de ces minidrones bon marché devrait être régulée avec des zones d'exclusion et soumises à identification (et non à autorisation) mais devrait, comme toutes les passions, être encouragée par les autorités et non réprimée de la sorte. C'est cette chape sécuritaire absurde qui pousse à l'interdit et à l'exclusion du citoyen de son droit le plus élémentaire au divertissement.


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