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Le oui... mais des banquiers
Financement budgétaire par le marché
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2015

Face au choc pétrolier à venir, le gouvernement préconise une nouvelle démarche assise sur deux principes : laisser plus de place au marché bancaire et financier dans le financement de la croissance et «rationaliser» l'intervention sociale de l'Etat. Une question demeure cependant : le gouvernement est-il prêt et capable de faire évoluer les mentalités vers l'insertion économique ?
La nouvelle démarche du gouvernement reposant sur le financement de la croissance par le marché et sur la nouvelle dimension économique et commerciale pourra-t-elle passer l'épreuve du terrain ? Ou n'est-elle qu'un effet d'annonce d'un gouvernement en mal de solutions et qui s'enfonce dans un discours voulant faire croire à l'innovation dans des démarches initiées depuis plusieurs mois sans réel succès.
Les avis divergent à ce propos. Pour l'analyste financier Abderrahmane Benkhalfa, la tendance que préconise aujourd'hui le gouvernement est positive, car s'agissant d'une normalisation des modes de financement des activités économiques et commerciales du secteur public, pour ne se concentrer que sur l'intervention sociale et infrastructurelle. L'analyste estime ainsi que le financement budgétaire doit laisser plus de place au financement par le marché bancaire et le marché financier. Cependant, pense-t-il, cette démarche devra être accompagnée par un certain nombre de préalables.
Il indique ainsi que les entreprises qui s'adresseront désormais au marché financier devront être viables et rentables. Et d'ajouter qu'il faudra aussi prendre en compte le facteur du coût du financement, ou plutôt du loyer de l'argent. Il précise dans ce sens que les entreprises rechignent aujourd'hui à aller vers le marché financier, notamment obligataire, en raison du coût de la dette.
Revenir à la vérité des taux d'intérêt et de change
M. Benkhalfa explique ainsi qu'en raison de la bonification des taux d'intérêt des crédits bancaires, les emprunts obligataires sont deux fois plus chers que les crédits bancaires. Il précise ainsi que pour entrer dans ce cercle vertueux qui permettra de changer le profil du budget de l'Etat, le financement de la croissance par le marché et par l'élargissement de l'assiette de la fiscalité ordinaire et des ressources de l'Etat, il faudra d'abord passer par un retour à la vérité des prix, la vérité des taux d'intérêt qui ne seront pas faussés par une bonification illimitée et prolongée dans le temps, et la vérité des taux de change, lesquels vont de pair avec la vérité des salaires.
Un point de vue qui se rapproche d'ailleurs de celui développé par Nour Meddahi, professeur à l'Ecole d'économie de Toulouse, et de son collègue, Raouf Boucekkine, lesquels plaident pour l'augmentation progressive des prix du carburant, la suppression de la subvention du sucre, une baisse de 10% du taux de change du dinar, ainsi qu'un plafonnement des prélèvements du FRR à 10 milliards de dollars en 2015 et à 6 milliards de dollars à partir de 2016.
Pourtant, la démarche gouvernementale suscite un certain scepticisme. C'est le cas de l'ex-cadre de la Banque d'Algérie, Mohamed Ghernaout, qui estime que le transfert des investissements liés aux activités économiques et commerciales est certes une bonne nouvelle, mais met cependant en doute la capacité des banques publiques à répondre efficacement à ces opérations.
Il dit aussi craindre, en cas de baisse prolongée des cours du pétrole, l'effritement du niveau des dépôts bancaires et donc des crédits à l'économie. L'économiste met également en doute la capacité du gouvernement à se défaire du système de subventions généralisées, notamment en ce qui concerne l'énergie, les PTT, ainsi que les produits alimentaires de première nécessité.
Scénario à la grecque
Pourtant, pense M. Ghernaout, on sera obligés d'aller vers l'austérité, «si on continue à dépenser comme des fous, sans le moindre contrôle des dépenses et sans avoir préalablement déterminé l'efficacité et l'impact positif sur l'économie de telles dépenses». Un point de vue sur lequel il est rejoint par un ancien haut responsable, qui met en avant les risques qui pèsent sur l'Algérie dans un contexte de crise latente. Celui-ci précise que de nombreuses administrations de contrôle affiliées au département du Commerce et celui des Finances disent qu'il n'y a aujourd'hui que la Banque d'Algérie pour donner le change. Cependant, estime-t-il, la sollicitation excessive de cette institution sera contre-productive et finira par porter préjudice à la Banque centrale.
Il indique ainsi que la réduction des importations et des dépenses passe par la levée du système généralisé des subventions. Chose qu'il écarte, car, explique-t-il, les subventions consolident l'emprise d'un pouvoir illégitime et permettent aux importateurs de bénéficier d'un marché de 100 millions d'habitants par delà les frontières du pays.
L'ex-responsable pense aussi que la gestion à venir n'est pas une question de démarche, mais de compétence. Et d'ajouter que les réserves actuelles pourraient permettre de tenir encore 4 ou 5 ans, à condition de faire les bons choix, sinon nous allons droit dans le mur jusqu'à ne plus pouvoir se préoccuper de protéger les acquis sociaux. Il dit dans ce cas craindre le pire pour l'Algérie. Car, conclut-il, on ne se préoccupera plus à ce moment-là du recours à la dette, la déstructuration politique intervenant avant la déstructuration économique.


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