Il y a moins d'une semaine, un Algérien âgé de 30 ans et résidant dans la localité de Ouled Kaddour, commune de Maghnia, a été kidnappé par un groupe de jeunes Marocains sur le tracé frontalier, ont indiqué des proches de la victime. Selon nos informations, les kidnappeurs ont exigé une rançon de 2,5 millions de dinars à sa famille pour libérer l'otage. La même source a souligné que la somme a été versée par le biais d'un intermédiaire mais on ignore toujours dans quelle circonstance cette opération a été faite. Une plainte a été déposée au niveau de la brigade de la gendarmerie de Maghnia par la famille de la victime. Cependant, les faits, tels que rapportés par les uns et les autres, suscitent moult interrogations en ce sens que le rapt a été commis en plein jour dans un périmètre censé être surveillé par les garde-frontières algériens et leurs homologues chérifiens. Un endroit connu par ses tranchées relativement profondes creusées par l'armée algérienne pour lutter contre le trafic en tous genres et des grillages hauts érigés par les autorités marocaines pour mettre fin au fléau de l'immigration irrégulière, comme claironnée par le gouvernement de sa majesté. Autre fait intrigant : une plainte a été déposée par la famille… mais contre qui? Cela voudrait-il dire que cette famille connait les kidnappeurs? Et si c'était le cas, qui se cacherait derrière cet enlèvement et cette demande de rançon? Autre chose, il est difficile de ne pas s'interroger sur l'identité de cet intermédiaire et sur le lieu où a été remis l'argent aux ravisseurs. Enfin, s'agit-il d'un chantage, d'un règlement de compte ou d'une opération qui serait l'œuvre d'un groupe terroriste qui activerait dans l'Oriental chérifien? Quoi qu'il en soit, dans cette région de l'extrême ouest du pays où l'argent n'a pas d'odeur, des groupes mafieux agissant en complicité avec des criminels de l'autre côté de la barrière font leurs lois…