Si l'on est déjà peu nombreux à savoir que la ville de Djelfa dispose d'un aéroport d'aviation légère nommé Thelthe, dont la piste d'atterrissage fut conçue pendant l'ère coloniale dans le but de recevoir les avions en détresse, combien serions-nous aujourd'hui à être au courant de l'existence d'un aéroclub dans la même ville ? Pourtant, cet aéroclub existe depuis 1989 et est titulaire d'un agrément en bonne et due forme délivré par le ministère des Transports. Il est également inscrit sur les registres de l'aviation civile et de la météorologie. C'est en 1993 qu'il a pris réellement forme, lorsqu'il a édifié de nombreuses réalisations grâce à des crédits de l'ordre de 3,5 millions de dinars obtenus dans le cadre du plan communal de développement. Même s'il compte à ce jour deux deltaplane et un ultraléger motorisé (ULM) et possède un bloc administratif, une cage de tour de contrôle, une terrasse d'observation et un hangar pour 4 petits avions, il n'est cependant pas loin de ressembler à un mort-né. Son président, Benmechih, qui a effectué un stage à Dijon (France) dans la section Deltaplane en 1985, nous livre ses impressions : « A part la participation de trois membres de ce club à des stages de formation dans l'aviation classique à Sidi Bel Abbès, Béjaïa, Biskra et Oran pour l'obtention du brevet de pilotage privé, on n'a rien entrepris d'autre, à cause du manque d'intérêt affiché par ceux en charge de ce sport. » Et d'ajouter que « le club n'a bénéficié d'aucune subvention depuis 1995 et ne pouvait donc faire face aux multiples dépenses pour l'acquisition du matériel volant, le lancement effectif des programmes d'initiation et la participation aux manifestations nationales ». Mais le plus urgent reste certainement la prise en charge de la protection du périmètre de cet aéroport de 553 ha, lequel connaît par intermittence des empiètements de la part des riverains qui y bivouaquent à la recherche de pâturages !
