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Les étudiantes de la nouvelle génération s'intéressent aussi à l'œuvre d'Assia Djebar
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Publié dans El Watan le 18 - 03 - 2015

«J'aurais bien voulu la rencontrer mais, hélas, c'est trop tard», s'émeut Assya Mediene qui a choisi un texte d'Assia Djebar pour sa thèse de master II à l'université d'Oran. Elle a opté pour La Soif, le tout premier roman de la célèbre écrivaine algérienne décédée le 6 février 2015.
«Edité chez Julliard en 1957, la Soif est un livre rare et donc très difficile à trouver, car il n'a été réédité ni en Algérie ni en France», explique l'étudiante qui s'est finalement résignée à travailler sur une photocopie de l'ouvrage. Après avoir minutieusement fouillé les rayons des libraires et des bibliothèques publiques, universitaires ou spécialisées, elle s'est rendu compte qu'il était introuvable en Algérie. Elle a par la suite sollicité des proches pour se le procurer en France, mais en vain.
On est bien tombé sur un exemplaire du livre chez un bouquiniste parisien, mais il fallait débourser près de 173 euros. Quand son livre est sorti, Assia Djebar n'avait que 21 ans. De ce fait, toute proportion gardée, elle était comparable à Françoise Sagan (1935-2004) qui a, trois années auparavant, en mars 1954, édité chez Julliard Bonjour tristesse, un premier roman au succès retentissant et immédiat que l'on sait. Assia Djebar n'avait pas eu cette chance, mais c'est cette analogie qui a attiré l'attention de l'étudiante qui s'est dès le départ intéressée à la notion de «premier roman» et de préférence féminin.
Les deux romancières ont usé de pseudonymes à la place de leurs vrais noms (Quoirez pour Sagan et Zohra Imalayène pour Assia Djebar). Les deux (toujours en gardant les proportions) sont issues de familles aisées, des industriels pour l'une, et notables indigènes pour l'autre. Cependant, les contextes ne sont pas du tout les mêmes et le roman de l'Algérienne a par ailleurs, estime l'étudiante, soulevé une petite polémique, reprochant au texte de cette dernière de ne pas s'intéresser directement au conflit qui faisait rage à ce moment-là. A ne pas confondre cependant avec les positions de l'étudiante qu'elle était à l'époque et qui étaient évidemment en faveur de l'indépendance de l'Algérie (UGEMA).
On était en pleine guerre de Libération mais, toujours selon la même étudiante, ni le fait colonial en général, ni la tragédie de la guerre en particulier n'ont été pris en compte dans le roman. «Je voulais analyser les interactions entre les faits historiques et l'univers décrit dans le livre, mais je me suis très vite aperçue que cette question était évacuée d'emblée, à peine deux ou trois lignes», indique Assya Mediene qui a, précisément à ce sujet, pensé également à effectuer une étude comparative entre La Soif et Au commencement était la mer, le premier roman de Maïssa Bey (Samia Benamar de son vrai nom) sorti en 1996, donc au milieu d'une autre période charnière de l'histoire de l'Algérie.
«Quoi qu'il en soit, le roman d'Assia Djebar n'est pas à proprement parler autobiographique, mais il traduit néanmoins des préoccupations caractérisant la vie des jeunes filles issues d'un milieu relativement aisé comme Nadia, un des personnages», estime l'universitaire qui devait répondre à l'interrogation relative au titre : «De quelle soif s'agit-il en fait ? Soif de liberté, d'amour, de désir, de plaisir ; bref, des choses de la vie». Il reste néanmoins la magie de l'écriture, celle d'une femme qui a accouché d'un premier roman. Une prédestination à la riche carrière littéraire qu'elle a menée depuis, mais aussi aux engagements ultérieurs en faveur de la condition féminine.


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