Le projet portant réhabilitation et modernisation des installations ferroviaires de la ligne reliant Béjaïa à Beni Mansour, dont le tracé a été contesté par les riverains à cause de dégâts collatéraux jugés excessifs, connaîtra-t-il une autre variante consensuelle ? Les réunions ayant regroupé des représentants de l'association de défense des intérêts des citoyens, opérateurs économiques et industriels de la Soummam avec des responsables de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) au siège de cette dernière à Alger puis au Ministère des transports, respectivement les 6 et 8 de ce mois, ont débouché sur un réel espoir de voir le tracé litigieux réétudié. Le directeur de l'Anesrif l'a clairement signifié à l'issue de leur première réunion. Les représentants de l'association contestataire avaient émis trois propositions jugées recevables par les hautes autorités qui, de leur côté, leur ont promis de les prendre en considération. Ces propositions portaient sur l'étude d'un nouveau tracé qui, soit accompagnera en parallèle celui de la pénétrante autoroutière reliant Béjaïa à l'autoroute est-ouest, soit longera le lit de l'oued Soummam ou, à défaut, se limitera à la servitude de l'actuel chemin de fer. Mais l'espoir des protestataires de voir ce projet se réaliser sans anicroche tend à s'évaporer à cause de certains indices qu'ils ne considèrent pas de bon augure. «L'accord de principe portant sur l'étude d'un nouveau tracé qui occasionnera le moins de dégâts possibles nous a été donné. Il a été convenu d'associer les services techniques des communes concernées et des membres de notre association lors des sorties sur le terrain mais nous avons constaté que des repérages ont été faits, ces derniers jours, le long de la voie ferrée sans que les parties prenantes ne soient avisées», nous dit Khoudir Aït Braham, président de l'association contestataire. Le tracé contesté sera-t-il maintenu tel quel, revu en entier ou en partie ? Les riverains du chemin de fer concernés par l'expropriation aimeraient bien avoir, dans les meilleurs délais, une réponse officielle qui mettra un terme à un suspense dont ils se seraient volontiers passés.
