Les enseignants, étudiants et travailleurs de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO), structurés en coordination, ont organisé, mercredi, une marche pour exiger, entre autres, un plan d'urgence pour la réhabilitation des structures universitaires. La procession s'est ébranlée du campus de Hasnaoua, où un rassemblement a été observé avant l'entame de la marche. Celle-ci s'est dirigée vers le centre-ville de la capitale du Djurdjura, en arpentant la montée du stade du 1er Novembre. Au fur à mesure que la foule avançait, d'autres personnes rejoignaient les carrés devant desquels des banderoles étaient déployées par les manifestants. «Halte aux dysfonctionnements dans la gestion de l'UMMTO», «Pour une université publique moderne et sécurisée», «Non à l'éclatement de l'UMMTO» et «Pour une nouvelle université pluridisciplinaire», tels sont les principaux mots d'ordre mis en avant par les membres de la coordination de la communauté universitaire de Tizi Ouzou. «Nous organisons une marche de la dignité», criait, à l'aide d'un mégaphone, l'un des organisateurs de la marche qui s'est poursuivie jusqu'au siège de la wilaya. «On ne va se taire face à cette situation lamentable que traverse notre université. Les conditions de travail sont intenables et les infrastructures laissent à désirer», fulmine un manifestant. De son côté, un étudiant en sciences politiques évoque le problème dans lequel se morfond son département depuis des mois : «Notre situation s'achemine inéluctablement vers une année blanche. Les responsables concernés continuent de faire la sourde oreille à nos doléances. Nous avons d'ailleurs interpellé les hauts responsables du secteur de l'enseignement supérieur, sans résultat. Nous demandons un droit légitime, la valorisation de notre diplôme.» Samy Ould Ouali, coordinateur de CNES de Tizi Ouzou, a pris la parole pour demander à la foule de se disperser dans le calme. «Nous avons une réunion avec les représentants de la communauté universitaire afin d'évaluer l'impact de cette marche et décider des actions à entreprendre dans les prochains jours», a-t-il souligné. Par ailleurs, notons que l'UMMTO est toujours paralysée par une grève enclenchée par le Cnesto depuis début février dernier.
