Les bus du transport publics mais aussi, des camions de gros tonnage se suivent dans d'interminables cortèges, non sans risque sur la sécurité des écoliers. Les habitants de Beni Malek, le désormais ex quartier résidentiel de Skikda viennent d'interpeller les pouvoirs publics, à travers une pétition, pour dénoncer les conditions difficiles qu'ils endurent depuis plus de dix jours déjà. «On a l'impression d'être cloisonnés et coupés de l'extérieur. Les deux routes qui desservaient la cité connaissent actuellement des travaux de réfection. Il ne nous reste que cette partie de la rue Rouibah qui dessert également les lotissements de Boulekroud», témoigne un des habitants rencontré sur les lieux. En effet, cette route large à peine de 3 mètres connaît un trafic intense. Les bus des transports publics, les véhicules des particuliers mais aussi des camions de gros tonnage se suivent dans d'interminables cortèges, non sans risque sur la sécurité des écoliers. Ajouter à cela l'immense nuage de poussière dégagé par les travaux sur le tronçon, en inclinaison, qui relie la rocade de Bouyala et la rue Rouibah, et vous obtiendrez un cocktail intolérable.Ici, les habitants disent ne pas comprendre le fait que l'APC puisse ouvrir un deuxième chantier sur la parcelle en inclinaison alors que les travaux engagés il y a plus d'un mois sur l'autre route des Frères Merzouk (route de Collo) ne sont pas encore achevés «on aurait dû d'abord achever ces travaux pour alléger un peur le trafic et passer ensuite à cette pente» estiment-ils. Les habitants évoquent aussi leur peur de voir une seconde catastrophe se produire dans leur cité après l'accident de la circulation qui avait causé, l'année passée, le décès de plusieurs écoliers. «Nous avons peur pour nos enfants. Ce n'est pas normal qu'on tolère encore le passage de dizaines de camions de gros tonnage par cette route à longueur de journée en cohabitant dangereusement avec les élèves de deux établissements du primaire». Effectivement, lundi, et en un laps de temps de 30 minutes seulement, pas moins de cinq camions de gros tonnages ont arpenté cette route, causant même un énorme embouteillage juste au niveau de l'intersection liant la rue Rouibah à celle dite Route de Collo. «C'est le même scénario qui se reproduit à longueur de journée. On a l'impression de vivre dans un enclos. Il faut qu'on nous écoute. Nous saluons les travaux engagés pour refaire ces routes, mais qu'on daigne au moins le faire sans causer trop de désagréments aux habitants», concluent nos accompagnateurs. Et ils n'ont pas tort car, ça ne coutera rien à l'entreprise chargée de décaper ces routes d'arroser la chaussée pour éviter de propager les poussières. Ça ne coute rien car à Skikda, au cas où on l'aurait oublié, il y a toute une mer à côté !
