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Réguler sans censurer
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Publié dans El Watan le 21 - 04 - 2015

L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) est entrée en phase active avec un avertissement public adressé à la chaîne privée El Djazaïria qui diffuse une émission de satire politique appelée «Week-end». L'émission, d'après l'Autorité que préside l'ancien journaliste Miloud Chorfi, est coupable de «dérives répétitives», de verser «dans le sarcasme et le persiflage à l'encontre de personnes, dont des symboles de l'Etat ».
Le président de l'ARAV, qui a entamé une série de rencontres avec les responsables des télés privées, a demandé aux médias d'éviter «l'invective et la diffamation». Il est évident que l'Autorité veut s'imposer après une longue période de silence forcé en raison des préparatifs techniques et administratifs qui ont trop tardé.
Mais il y a un sérieux problème : comment régulariser un espace audiovisuel instable ? Près d'une vingtaine de chaînes de télé n'ont pas d'existence légale. Elles sont présentes en Algérie, font parler des responsables algériens, sont invitées à des cérémonies officielles mais ne sont pas reconnues, n'ont pas d'agrément ni d'autorisation d'émettre en Algérie. Quel pouvoir a donc l'ARAV de Miloud Chorfi pour contrôler ou demander des comptes à des chaînes qui sont en hors zone, en hors champ ?
Rien n'empêche le gouvernement de régulariser la situation de ces chaînes selon ce qui est prévu par la loi et ce qui est mondialement admis en matière télévisuelle. Mais au-delà de cette réalité, la régularisation ne doit en aucune manière se muer en censure déguisée, en pression politique ou en chantage. La liberté d'expression et la liberté d'opinion, déjà largement limitées dans les nouvelles chaînes de télévision, doivent être sauvegardées et renforcées.
Il revient d'abord aux journalistes professionnels de défendre leurs espaces d'expression. Un combat qui concerne également la société avec ses intellectuels, ses artistes, ses hommes de lettres, ses chercheurs, ses jeunes, ses internautes… Cela dit, la régularisation des médias est nécessaire dans un pays qui libère à peine ses ondes après des décennies de verrouillage. Il a été constaté des dérives de la part de certaines nouvelles chaînes qui, sans aucun respect de l'éthique et des règles journalistiques, ont ouvert leurs antennes à des appels au meurtre, à des incitations à la haine, à des propos violents, à des insultes.
De fausses informations ont été diffusées et de fausses polémiques entretenues. Des personnalités publiques ont été lynchées sans que la parole ne leur ait été donnée. Il n'y a qu'à citer les exemples de Lyès Salem, Kamel Daoud, Saïd Sadi, Amara Benyounès et de Nouria Benghebrit.
De faux prédicateurs, des imams salafistes et des donneurs de leçon habitent les studios de ces chaînes de télévision d'une manière presque permanente, alors que des inconnus sont présentés comme des spécialistes, des analystes ou des experts qui ont avis sur tout et sur tous. Ils s'expriment sur le système éducatif, sur la physique quantique, sur le jazz, sur la guerre en Syrie, sur la crise pétrolière, sur le football, sur les vertus de l'huile d'olive… Cette anarchie dure depuis déjà presque deux ans sans qu'aucun débat n'ait été ouvert sur l'apport réel des nouvelles chaînes de télévision à la démocratie espérée et à la vie intellectuelle en Algérie.


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